Des traces d'ADN exploitables
Publié le vendredi 06 novembre 2015, 21:26 - modifié le 21/12/16 - Actualités - Lien permanent
- Article
- Ajouter un commentaire (5)
- Annexes (0)
Des traces d'ADN "exploitables" ont été mises en évidence dans de nouveaux prélèvements... Cette nouvelle expertise a été réalisée à la demande de l'avocate d'Omar Raddad, Me Sylvie Noachovitch, qui s'appuie sur une loi de 2014 visant à assouplir les conditions de révision d'un procès. Le parquet reste "extrêmement prudent" : Ces traces, découvertes sur deux portes et un chevron qui se trouvaient sur la scène du crime, seront exploitées "dans les mois qui viennent", selon le parquet. Ce dernier souligne qu'il convient de "rester extrêmement prudent quant aux identités génétiques recueillies sur ces traces", qui "peuvent provenir des protagonistes de l'affaire tout autant que de manipulations ultérieures aux faits".
Voilà, en résumé, ce que vous annoncent, en copié-collé, tous les médias.
L'escrocminaliste
Même l’inénarrable pourfendeur de la justice ; le généreux justicier Roger-Marc Moreau, celui qui lave plus blanc que blanc et gratos par dessus le marché... de dupe !
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas cet olibrius, suivez le lien suivant : "Un ange passe !" qui relatent ses méthodes de tripatouilleur et sa véritable personnalité de mystificateur qui contraste avec l'image d’honorabilité et de respectabilité qu'il se veut véhiculer. Cet opportuniste se fait de la publicité grâce à la complicité des médias en exploitant le filon des affaires judiciaires médiatisées.
RMM ne m'en voudra pas de lui faire de la publicité en mettant en ligne ce qu'il a écrit récemment :
A la suite d’une instruction bâclée par un juge d’instruction irresponsable (ultérieurement chassé de la magistrature pour faute lourde) secondé par un directeur d’enquête que d’aucuns ont surnommé l’Alain Decaux de la gendarmerie tant ses P.V. étaient délirants, le meurtre de Ghislaine Marchal avait été attribué à son jardinier marocain, le dénommé Omar Raddad. Sur quels éléments de preuve l’accusation reposait-elle ? Strictement aucun hormis, alors que tout le disculpait, les fameuses inscriptions en lettres de sang qui le désignaient : OMAR M'A TUER !
Aujourd’hui, après vingt-quatre années de déni de justice, ces mêmes inscriptions vont permettre de prouver qu’il avait bien été victime de la plus emblématique des erreurs judiciaires jamais commises en France. En effet, Eurofins - I.F.E.G. (Institut Français des Empreintes Génétiques) de Nantes (44), un laboratoire dirigé par Olivier Pascal, expert près la Cour de cassation, saisi par le procureur de Grasses (06) pour procéder à de nouvelles expertises, vient de rendre ses conclusions. Deux ADN dont on dispose maintenant des génomes complets, ont été découverts mélangés au sang de la victime et l’un d’entre eux se trouvait sur les trois supports, c’est à dire, sur les deux portes et le chevron, excluant, de ce fait, qu’il puisse s’agir d’ADN de contamination !
Nous avons maintenant la certitude que sera, dans les jours qui viennent, officiellement établie l’identité des véritables meurtriers de Ghislaine Marchal et conséquemment, nous pourrons alors de nouveau saisir la justice pour obtenir la reconnaissance absolue et définitive de l’innocence d’Omar Raddad !
Rien de très surprenant mais qu'il me soit permis d'apporter quelques précisions en réponse à sa diatribe. "Un juge irresponsable et un directeur d'enquête aux procès-verbaux délirants" écrit-il ont envoyé derrière les barreaux le tueur de Ghislaine Marchal. Mea culpa mea culpa mea maxima culpa ! J'en ai mal à la poitrine à force de me battre la coulpe ! Parfois même je m'autoflagelle.
J'ai déjà écrit ce que je pensais du juge Renard. Quant aux procès-verbaux d'enquête ils font foi jusqu'à preuve du contraire (article 431 du code de procédure pénale) et n'ont de valeur probante que s'ils sont réguliers dans la forme, si son auteur a agi dans l'exercice de ses fonctions et a rapporté sur une matière de sa compétence ce qu'il a vu, entendu ou constaté personnellement (article 429 du code de procédure pénale). Mais, contrairement à l’enquête mercenaire du criminaliste gratos surnommé par quelques connaisseurs d'escrocminaliste, les procès-verbaux d'enquête sont signés ; ce qui n'est pas le cas de ceux du bellâtre à qui j’avais fait passer un message pour qu'il les mette en ligne sur mon site. Il n'en a rien fait bien évidemment. Il semble d’ailleurs selon Roland Agret que ce soit une habitude chez lui. Il noircit beaucoup de papiers mais les pseudo déclarations ne sont jamais signées... mais à quel prix !
La justice n'a pas tenu compte de ses billevesées par contre elle a estimé que l'enquête de gendarmerie et du juge était complète, régulière et qu'aucune autre mesure d'investigation n'était nécessaire.
Question fondamentale : avant, pendant ou après le meurtre ?
Mais revenons à l'information du jour. Je ne suis nullement surpris qu'avec les moyens actuels et les progrès significatifs de la science en matière de biologie moléculaire des traces ADN aient pu être codifiées. Restera toujours et c'est incontournable à répondre à la question fondamentale suivante : quand ces traces ont-elles été déposées ? : avant, pendant ou après le meurtre. Personne ne pourra y répondre car de nombreuses personnes ont approché ces pièces, devenues à conviction, tant avant qu'après le meurtre. Donc ce résultat n'influera pas les décisions et arrêts de culpabilité ; le dernier en date étant l'arrêt de rejet de la requête en révision qui s’était prononcé sur cette question.
Et comme l'a observé l'avocat général Laurent Davenas la police technique et scientifique ne remplacera jamais la patience et la minutie d'une enquête de police judiciaire. Merci Monsieur l'avocat général.
J'irai plus loin car, si l'empreinte génétique du sieur RADDAD s'était retrouvée sur le chevron ou les portes ou tout autre support elle n'aurait pas été une preuve suffisante à elle seule. Elle se serait ajoutée à celles, nombreuses, qui ont valu sa condamnation. Pourquoi ? : parce que RADDAD avait accès au sous-sol de La Chamade et il aurait pu y déposer son empreinte génétique.
Pourquoi la défense ne va-t-elle pas au bout de sa démarche ?
Par contre, la défense oublie bien volontiers de demander qu'une expertise ADN soit réalisée sur le veston de son client qui présentait 10 ng d'ADN qui, à l'époque, n'avait pu être codifiée. Comme je la comprends ! Là, nous n'aurions pas des ADN de contamination ! Peut-être celui de Mme Marchal.
Sur cette affaire, comme tant d'autres, Moreau a tenté d'enfumer la justice mais son fiasco est retentissant sauf pour les benêts qui se laissent berner par ses balivernes. J'ai écrit, il y a des années, que les Moreau et consorts avaient, dans cette société médiatisée, encore de beaux jours devant eux !
J'attends donc avec sérénité la suite réservée à cette révélation. Attendons, comme le dit Moreau, les jours qui viennent. Qu'il n'hésite pas à m'en informer via mon site. C'est avec plaisir que je relaierai ses informations. Mais je n'oublie pas qu'il avait proclamé que 2012 allait être l'année Omar Raddad.
Pour conclure : si la loi du 20 juin 2014 a quelque peu été modifiée en ce sens que la révision d'une décision pénale définitive peut être demandée au bénéfice de toute personne reconnue coupable d'un crime ou d'un délit lorsque, après une condamnation, vient à se produire un fait nouveau ou à se révéler un élément inconnu de la juridiction au jour du procès de nature à établir l'innocence du condamné ou à faire naître un doute sur sa culpabilité.
La codification de ces ADN n'établira pas l'innocence de Omar RADDAD qui a été condamné sur bien d'autres charges ; ne sera pas considérée comme un fait nouveau car lors du procès et de la procédure en révision il était connu qu'il y avait des traces d'ADN et ne fera pas naître un doute sur sa culpabilité.
Sur tout cela, la cour de révision des condamnations pénales s'était déjà prononcée pour rejeter la requête ; je cite :
- Attendu que, si la découverte d’empreintes génétiques masculines sur les deux portes servant de support aux inscriptions accusatrices, ainsi que sur le chevron, constitue un élément nouveau, il est impossible de déterminer, à quel moment, antérieur, concomitant ou postérieur au meurtre, ces traces ont été laissées
- Attendu que de nombreuses personnes ont pu approcher les pièces à conviction avant le meurtre et, faute de précautions suffisantes, après celui-ci ; que, dès lors, serait privée de pertinence toute recherche complémentaire sur les empreintes génétiques découvertes, comme sur celles qui pourraient l’être par de nouvelles investigations;
- D’où il suit que la demande en révision ne peut être admise ;
- Par ces motifs,
REJETTE la demande en révision.
A suivre !
- Marjenka 2 · 06 novembre 2015, 22:26
-
Bravo Monsieur Cenci pour votre article qui a également le mérite, comme toujours d' être écrit avec une intelligence brillante, ce qui est bien loin d' être le cas de tout un tas de médias et autres " charlots" à l' affut de tout ce qui fait du bruit, et prêts à en innonder la population ... quand bien même ce ne seraient que de tristes pêts !
D' ailleurs, ainsi que vous citez le médiatique pétomane, Roger-Marc MOREAU, celui-ci, sans doute également devenu Madame ( oh! pardon )... Monsieur Soleil ... N' hésite pas à écrire de la manière la plus ridicule qui soit ( puisque de surcroit personne à ce jour ne sait ce que donneront ces fameux tests) ... " Aujourd’hui, après vingt-quatre années de déni de justice, ces mêmes inscriptions vont permettre de prouver qu’il avait bien été victime de la plus emblématique des erreurs judiciaires jamais commises en France." ...
Il ne manque pas d' air le détective déchu ! Après le criminaliste faussement gratos ... Qui se dit maintenant de plus " chargé de cours " ... Voilà pas qu' il va nous la faire " juge " maintenant !!!!
Mais j' y pense, il nous l' avait déjà plus ou moins faite celle-là ! ...
Si ma mémoire ne me fait pas défaut, il me semble bien que lors d' une interview ... il avait raconté qu' avant d' opter pour le métier de détective, il était sur le point de se lancer dans la magistrature ! ... Ben, oui ! cause toujours ! ... il a juste le niveau troisième des collèges !!! ....
Mais il est vrai, que côté " vents " ... C' est le spécialiste !!!
On dirait la grenouille qui voulait devenir aussi grosse que le boeuf ! ... mal lui en a pris ! ... il l' a bouffée, la grenouille ! ... En se retrouvant en liquidation judiciaire depuis 2012 ! ... Ah ! ... il peut frimer !!! ... et je ne dis pas un centième de ce qui intéresserait les médias !
Ils n' ont qu' à se bouger, ces journaleux ! ... Au lieu de permettre à ce genre d' individu de continuer à sévir dans la population innocente et victime de la désinformation dans laquelle on la maintient ! ... Pendant que le pétomane continue de frimer avec RIEN d' autre que de la gueule et du vent ! ... En laissant croire qu' il aurait toujours le droit d' exercer ! ...
Tout mon respect, Monsieur Cenci.
- Frédéric Valandré · 07 novembre 2015, 07:52
-
Bonjour M. Cenci,
Compliments pour cette bonne mise au point ! Ce que nous pouvons lire dans les médias depuis deux jours relève de la tentative d'enfumage, il faut bien le dire. Ceux et celles qui ont lu votre livre, celui de François Foucart et plus récemment celui de Guy Hugnet savent à quoi s'en tenir. Ce qui est terrible aussi, c'est ce que sous prétexte de blanchir un coupable, on noircit le scénario du crime, on en vient à parler d'un assassinat de Mme Marchal, non d'un meurtre. Comme si la vérité ressortant du dossier n'était pas suffisamment sordide !
Bon week-end à vous,
Cordialement,
Frédéric Valandré. - Roland Agret · 07 novembre 2015, 10:43
-
Voir sur mon blog :
http://rolandagret.blog.lemonde.fr/... - Frédéric Valandré · 08 novembre 2015, 10:07
-
Bonjour,
merci à Roland Agret (que j'avais croisé dans un salon du livre à Chaville en avril 2008) d'avoir redonné le lien de son billet sur le sieur Moreau ! J'ai moi aussi évoqué le personnage dans mon dernier ouvrage, notamment sa prétention à travailler sur l'affaire des disparues de l'Yonne en étant mandaté par Emile Louis... ce qui était faux : il n'était en fait mandaté que pour le dossier relatif à la dernière épouse d'Emile Louis (Chantal Paradis) et à sa belle-fille (à Draguignan, non à Auxerre). - Marjenka2 · 08 novembre 2015, 20:50
-
Bonjour monsieur Valandré,
Je vois que cela continue !
Partout où R-M MOREAU passe ... La vérité Trépasse !
Bonjour également à Roland Agret pour ce rappel instructif ( une fois de plus ) sur le personnage de MOREAU.
Derniers commentaires