Omar l'a tuée

En fait, je souhaiterais surtout qu’il ne soit plus question de cette affaire sinon pour réaffirmer qu’il n’y a pas à l’évidence à revenir sur l’enquête et le jugement, tant celle-ci a établi clairement la culpabilité de Raddad et ce en se basant sur des faits matériels indiscutables et sur des témoignages.
Mais on ne peut hélas que constater que depuis deux décennies les mensonges prévalent sur la vérité, en est témoin encore cette récente réception au ministère de la Justice à l’issue de laquelle il déclare être "très content", avoir "des espoirs aujourd'hui" et que "Bien sûr que je veux prouver mon innocence parce que mon innocence est dans le dossier".
Roger-Marc Moreau en est maintenant à « soupçonner des personnes de l'entourage éloigné de la victime d'être liées à son meurtre » : on passe donc à un « entourage éloigné » dont on ignore les mobiles ? J’imagine que cela doit être pénible pour la famille de Mme Marchal car quand j’entends parler de Raddad et ceux qui le soutiennent cela me fait penser à elle et à ce qu’elle a dû endurer pendant son agonie.

Il est même question de faire intervenir de nouveau le roi du Maroc ! J’avais déjà été extrêmement déçu, le mot est faible, que Jacques Chirac accorde ces 4 ans et quelques de grâce. Le pire est évidemment l’attitude de Raddad, qui au passage ne travaille plus dans la boucherie qui lui avait assuré un point de chute à sa sortie de prison. Disposerait-il de revenus liés à la médiatisation de son affaire ? D’ailleurs qui paye Mr. Moreau ? Car pour le reste ce n’est que du suivisme, de l’ignorance, de la bêtise ou de la mauvaise foi intéressée entre autres financièrement. Et s’il y a un enseignement à tirer de tout cela, c’est de constater qu’alors même que l’information est disponible, on peut aisément manipuler 80% des cerveaux (pourcentage constaté par exemple en lisant les commentaires à la réception de Raddad à la Chancellerie sur les sites de la presse avec des affirmations dogmatiques de l’innocence quand les rares avis contraires argumentent sans se voir contredire.
Et si le complément d’information en cours leur accorde l’inscription des deux empreintes au FNAEG, il est pourtant évident que si cela n’aboutira à rien cette démarche leur permettra de maintenir le doute dans l’opinion publique ! Faudra-t-il leur accorder la comparaison avec tous les ADN de personnes ayant pu toucher ces portes avant ou après le meurtre pour espérer en finir ?

Jean-Jacques