Omar l'a tuée

Vérité et manipulations d'opinions. Enfin une information contradictoire sur l'"Affaire Omar Raddad".
«En 1894 on condamnait un jeune officier parce qu’il avait le seul tort d'être juif ; en 1994 on condamnait un jeune jardinier qui avait lâchement tué une femme âgée sans défense. En 1906 Alfred DREYFUS fut réhabilité alors que Omar RADDAD est un condamné définitif. Un était innocent, l'autre est coupable ». - Georges Cenci

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Chapitre V, extrait n°21

L’arrêt de renvoi devant la cour d’assises

Maître Vergès dans l'arène
Quelques jours seulement avant l’ouverture du procès, après une rude rivalité d’influence, un autre avocat allait tous les évincer et entrer dans l’arène. Me Jacques Vergès, le grand Jacques Vergés allait, avec son assistant Me Pétillault, assurer dorénavant la défense de Raddad.

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Les mémoires de Me Vergés méritent-ils d’être évoqués ? Honnêtement, je ne le pense pas. Néanmoins, pour éviter tout ostracisme, il me semble convenable d’apprécier la pertinence de son argumentation à sa juste valeur.
Ce brillant avocat fait valoir que des inexactitudes et des incertitudes règnent dans le dossier. Lesquelles ? Mystère ! Leurs teneurs ne sont pas précisées. N’aurait-il analysé les circonstances de cette affaire qu’à la lecture de la presse ?
Qu’il est inadmissible que les premiers interrogatoires aient eu lieu hors la présence d’un interprète. Nous savons que cette contrevérité a déjà été rejetée par la chambre d’accusation dont l’arrêt fait autorité.
Que les inscriptions en lettres de sang ne présentent pas le caractère probant qu’on veut bien leur donner. C’est une réflexion originale. Nous observerons lors du procès et après, quelle vertu il leur accorde.
Que les expertises graphologiques révèlent parfois des erreurs ou des conclusions contradictoires. Argument en l’espèce contredit par les deux expertises en écriture, qui ne doivent rien à la graphologie.
Qu’il est matériellement impossible que le crime ait pu être commis en 15 ou 20 minutes. Ce raisonnement est formellement contredit par les investigations.
Que rien n’a été volé dans la maison. Cette argumentation est sans valeur, car elle ne tient pas compte du dossier.
Que l’on n’a pas retrouvé de sédiments de poussière dans la maison. Si nous les avions recherchés, nous en aurions trouvé. A qui les aurait-on imputés ? A Raddad, à Ghislaine Marchal, aux gendarmes, ceux qui ont pénétré dans la cave et sont ensuite entrés dans l’habitation ou peut-être au substitut Montfort !
Que les sédiments de poussière sur les vêtements de Raddad se retrouvent dans les caves des maisons avoisinantes. Quelle est la pièce cotée au dossier qui fait référence à une comparaison avec d’autres sédiments ? Il n’en existe pas. Aucun autre prélèvement n’a été prescrit, à juste raison, dans un autre sous-sol. Décidément, ces sédiments dérangent vu qu’ils proviennent exclusivement de la cave de La Chamade !
Qu’il n’a été retenu qu’un seul témoignage de prostituée. Très ennuyeux ce témoignage n’est-ce pas ? Est-ce la vraie personnalité de Raddad, décrite par la péripatéticienne, qui dérange ?
Le fin du fin des attendus du brillantissime avocat est le suivant :

"Raddad n’a fréquenté que quelques machines à sous".

Le raisonnement avancé ne peut être dû qu’à une lecture en diagonale de l’imposant dossier.

(à suivre)

© Editions l’Harmattan

Georges Cenci

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