Expertise médicale d'Omar Raddad et discussion médico-légale
Publié le lundi 21 février 2022, 05:20 - modifié le 21/02/22 - Quelques pièces du dossier - Lien permanent
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Vous trouverez ici, sous forme de diaporama (et en .pdf à télécharger en annexe de cet article) une reproduction de l'expertise médicale d'Omar Raddad et une discussion médico-légale.
Document signé du Professeur Roche, du Docteur Page et du Docteur Menard.
- nabucho · 15 août 2011, 17:46
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Pourquoi avoir fait procéder à cette expertise médico-légale de Raddad ? Quel intérêt les conclusions de l'expert ont-elles eu par rapport aux blessures mortelles de la victime Ghislaine Marchal ?
- Georges Cenci · 17 août 2011, 10:21
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@nabucho :
Nous nous étions aperçu que Raddad Omar avait une manière bien particulière de tenir le stylo lors de signatures. Après le récit d'un accident antérieur au pli du coude droit, nous saisissions son dossier médical. Il était nécessaire d'établir si cette blessure le handicapait et s'il était capable de porter des coups avec le chevron et une arme blanche. Le dossier médical remis au juge d'instruction, celui-ci décidait de l'expertise; qui est son domaine exclusif de compétence.
La réponse à votre question se trouve me semble-t-il dans la mission assignée par le juge d'instruction aux experts désignés : «... de bien vouloir indiquer si Raddad Omar est droitier, gaucher ou ambidextre et si compte tenu de l'intervention réalisée, des éventuelles séquelles constatées et des résultats de l'autopsie de Madame De Renty, Monsieur Raddad était en mesure d'une part de tenir de la main droite un couteau et de porter des coups à l'origine des blessures constatées sur la victime et d'autre part d'utiliser cette main pour tenir un chevron au dessus de la tête de Mme De Renty."
A la question du juge, les experts répondaient par l'affirmative et concluaient notamment que "les constations effectuées lors de l'autopsie de Mme De Renty avaient mis en évidence une multitude de coups portés ainsi qu'une dissémination de ces coups, ceci pouvant s'expliquer par des troubles de la sensibilité et de la maladresse du bras de l'agresseur."
A mon sens, cette expertise avait un double intérêt pour l'information judiciaire :
- Déterminer si le meurtrier présumé, malgré son handicap, pouvait porter des coups à la victime,
- Apprécier si les blessures de celle-ci étaient en corrélation avec ce handicap.
La réponse est oui aux deux questions.
J'ajouterai que le handicap de Raddad et les blessures de la victime donnent encore plus de force à ma démonstration selon laquelle les cisailles ont été utilisées comme arme du crime ; comme je l'ai démontré dans mon ouvrage.
En espérant avoir répondu à votre question.
- Nabucho · 03 septembre 2011, 17:45
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Merci ,MrCenci, d'avoir répondu clairement et précisément à la question sur l'utilité de l'expertise médico-légale concernant le handicap au bras droit d'Omar Raddad et sa très probable corrélation avec la faible profondeur des coups portés à l'arme blanche sur la victime vêtue d'un peignoir de bain . Ceux qui continuent à prétendre que les recherches ont été bâclées ,sans tenir aucun compte de toutes ces vérifications minutieuses des juges d'instruction ,des experts et des enquêteurs de la gendarmerie, font preuve d'un parfait culot , doublé soit d'une ignorance crasse des éléments du dossier et des débats , soit d'une totale et persistante mauvaise foi .
- Georges Cenci · 05 septembre 2011, 13:45
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@Nabucho :
Je vous remercie de votre commentaire. Ce "petit" détail sur le handicap d'un membre supérieur de Raddad explique, vous l'avez compris, les blessures de Ghislaine Marchal et la possibilité démontrée que le taille-haie est vraisemblablement l'arme du crime.
Une enquête judiciaire est faites de nombreux détails tels que celui-ci. Pour preuve aucun avocat de la défense n'a demandé à l'un des juges d'instruction un acte complémentaire. Il était plus facile pour eux qui maîtrisaient la presse de se répandre dans les journaux et sur les plateaux de télévision. Heureusement que la justice se rend dans notre pays de Droit dans les prétoires de nos cours et tribunaux.
Le seul acte complémentaire (demande d'audition d'un témoin) a été ordonné par Jean Coutton, juge d'instruction à Grasse, qui a clôturé l'instruction du premier degré. N'est-ce pas la preuve de l'efficacité de ces trois magistrats. Ce qui peut échapper à la vigilence de l'un n'échappe pas à l'autre. Détail tout n'est que détail comme je l'ai écrit dans mon ouvrage !
Cordialement.
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