Omar l'a tuée

Vérité et manipulations d'opinions. Enfin une information contradictoire sur l'"Affaire Omar Raddad".
«En 1894 on condamnait un jeune officier parce qu’il avait le seul tort d'être juif ; en 1994 on condamnait un jeune jardinier qui avait lâchement tué une femme âgée sans défense. En 1906 Alfred DREYFUS fut réhabilité alors que Omar RADDAD est un condamné définitif. Un était innocent, l'autre est coupable ». - Georges Cenci

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La première expertise en écriture

Vous trouverez ici, sous forme de diaporama (et en .pdf à télécharger en annexe de cet article) une reproduction du rapport d'expertise en écriture de Monsieur Gilles Giessner, daté du 10 juillet 1991.

Quatorze pages reproduites dans leur intégralité.
(Pour agrandir les vignettes et lancer le diaporama, cliquer sur une miniature, puis utiliser les flèches de navigation du menu en bas de chaque image)

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Georges Cenci

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Hervé Hervé ·  21 décembre 2013, 15:11

Re bonjour - Aprés avoir laissé un bref message j'ai poursuivi ma lecture. Je ne m'interroge que sur un seul point : - La publication de pièces de la procédure comme par exemple le P.V. de transport...
Ceci n'a t il jamais posé de problèmes ? - Joyeux noël 2013 et bonne continuation en 2014 !
Cordialement

Georges Cenci Georges Cenci ·  23 décembre 2013, 11:48

@Hervé : Re bonjour ;
Avant de répondre à votre question, il me semble important de préciser que l'omniprésence de la défense dans le débat médiatique a été flagrante dans l’histoire de cette affaire. C’est elle qui avait délibérément choisi le terrain médiatique où elle excellait à faire passer ses thèses, plus délirantes les unes que les autres, en voilant obstinément les faits. L’opinion publique, toujours prête à s’émouvoir et abusée par une information unilatérale et partiale, ne voyait en Raddad que la victime d’une machination judiciaire. La presse déroulait le tapis rouge à de minables individus comme les deux détectives privés stipendiés par les plaideurs-monologueurs.

Les avocats ont su instiller dans la presse et l’opinion, le doute, le spectre de l’erreur judiciaire. La défense a été remarquable d’efficacité, elle a gagné ce que j'ai appelé le procès de rue mais elle s'est effondrée lors des débats contradictoires qui ont prononcé la condamnation de leur client. Et pas seulement devant la Cour d'assises mais aussi devant la Cour de révision des condamnations pénales.

Dans mon ouvrage je précise avoir - et je pense que c'est assez rare dans une procédure criminelle - enregistré sur le bordereau d'envoi puis remis, le 19 avril 1992, au juge d'instruction, une pièce volumineuse constituée de 201 pages d’articles de presse parus entre le 26 juin 1991 et le 10 mars 1992.

Dès que les médias se sont intéressés à cette affaire, les noms des deux premiers avocats de Raddad sont apparus. Maîtres Baudoux et Girard s’épanchaient pendant qu’inlassablement, nous agissions. Il est vrai que leur marge de manœuvre était étroite pour établir les bases de leur argumentation. Ils ont, très vite et remarquablement, initié un climat médiatique favorable à leur thèse ; Me Vergés en sortira d'autres ! Ils gagnaient facilement la bataille de l’information, mais sans gloire, n’étant pas contredits par les institutions soumises aux obligations de réserve et au respect du secret de l’instruction. L’opinion publique toujours prête à s’émouvoir prenait, sans savoir, fait et cause pour Omar Raddad.

Dans mon rapport de synthèse je précisais :
« Depuis le mercredi 26 juin 1991, les médias et la presse écrite en particulier relatent régulièrement l’affaire dont il s’agit, avec forces détails et interprétations en tout genre. De plus, l’analyse des informations publiées démontre d’une façon évidente que la presse a été unilatéralement informée de l’interprétation de certains détails de cette affaire ce qui, inévitablement, marquera la mémoire des citoyens appelés à se prononcer sur l’innocence ou la culpabilité d’Omar Raddad. En effet, pendant des mois, les hypothèses imaginaires, les interrogations, les interprétations voire les divagations de certains articles auront imprégné et marqué la mémoire des citoyens, dont certains qui feront partie du jury devront se prononcer selon leur conscience et avec impartialité. »

Et croyez-moi Hervé, il y a quelques écervelé(e)s dont certain(e)s se dépensent comme des agité(e)s pour essayer de percer sur le front médiatique dans un éperdu désir d'être reconnu(e)s ce qui leur donnent l'occasion de répandre leur détestation envers les institutions. Ces gens-là ne connaissent aucune ligne du dossier d'instruction, n'en émettent pas moins des avis catégoriques et, en basant leur raisonnement à partir de certains livres opportunistes, pensent que c'est nous, les gendarmes qui avions informé les médias ! Pauvres gens.

Alors vous pensez bien que je n'allais pas me gêner de mettre à disposition des lecteurs de ce blog certaines pièces de procédure. Vous noterez cependant que je n'ai écrit mon ouvrage et que je n'ai mis en ligne les pièces de procédure seulement après que la condamnation de Raddad soit devenue définitive ; toutes voies de recours épuisées.

J'espère avoir répondu à votre question.
En retour, je vous souhaite un joyeux Noël et une heureuse année 2014.

wallerand.pierre wallerand.pierre ·  05 janvier 2014, 21:02

Il est passé du temp depuis Orange Caritat Bonne année pour 2014
Cordialement
PW

Georges Cenci Georges Cenci ·  06 janvier 2014, 18:31

@wallerand.pierre : Salut Pierre. Orange-Caritat ! Que de souvenirs de ce service militaire qui était à l'époque obligatoire et combien formateur pour les jeunes que nous étions. La conscription, peut-être faudrait-il y revenir un jour !
Quel plaisir de recevoir ce petit mot. Il est vrai que nous nous sommes perdus de vue depuis... disons 1967. Un bail ! Cette année-là, j'ai quitté la région pour Lyon et, en 1969, je me suis engagé dans la gendarmerie avec les inévitables ; mais ô combien bénéfiques mutations. Je vais te transmettre un mail à ton adresse perso et je te communiquerai mes coordonnées. Tous mes vœux.
Amicalement

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