Omar l'a tuée

Vérité et manipulations d'opinions. Enfin une information contradictoire sur l'"Affaire Omar Raddad".
«En 1894 on condamnait un jeune officier parce qu’il avait le seul tort d'être juif ; en 1994 on condamnait un jeune jardinier qui avait lâchement tué une femme âgée sans défense. En 1906 Alfred DREYFUS fut réhabilité alors que Omar RADDAD est un condamné définitif. Un était innocent, l'autre est coupable ». - Georges Cenci

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Je viens de lire votre livre en une journée

Courriel reçu de Steve ; le 19 août 2012.

Je viens de lire votre livre en une journée... C'est sur qu'après l'avoir lu, la culpabilité de Omar Raddad ne fait audun doute.
Je trouve votre travail de Directeur d'Enquête particulièrement remarquable.
Etant moi même Officier de Police Judiciaire, j'espère avoir un jour à diriger une enquête aussi interressante.
Juste quelques questions :
- Comment se fait il que cette enquête n'est pas été dirigée par la Section de Recherche ?
- Combien d'OPJ ont participé à cette enquête ? Combien de temps ?
- Au niveau de la gendarmerie : la hierarchie vous a-t'elle soutenue sur ce dossier ? Quel poste avez vous occupé après cette enquête ?

Respectueusement.
Steve

Bonjour.

Je vous remercie de votre appréciation sur le travail d'enquête. Mais vous savez très bien que la réussite d'une enquête n'est pas due seulement à la qualité d'un directeur d'enquête mais aussi à l'ensemble des personnels officiers et agents de police judiciaire qui y travaillent. Je vous souhaite puisque vous êtes officier de police judiciaire de diriger un jour un tel dossier.
Vous me demandez pourquoi cette enquête n'a pas été dirigée par la section de recherches. Connaissant la procédure, vous savez que le procureur de la République dirige l'activité des officiers et agents de police judiciaire dans son ressort. Et, comme vous l'avez lu dans mon ouvrage, son substitut, qui s'était transporté sur les lieux dans le cadre de la procédure de crime flagrant, m'avait demandé de poursuivre les investigations. Et les différents juges d'instruction qui se sont succédé lors de l'instruction du premier degré, ont toujours fait confiance à la brigade de recherches de Cannes et il n'a jamais été question de saisir la section de recherches (à l'époque à Aix-en-Provence) ou un autre service de police judiciaire.
Il ne suffit pas d'être affecté dans une SR ou une BR pour être un bon enquêteur. J'ai connu des personnels remarquables dans ces deux types d'unité et d'autres qui n'y avaient pas leur place. C'était ainsi.
Cette enquête a duré 10 mois si mes souvenirs sont bons. Lors de l'enquête de crime flagrant et des premiers actes sur commission rogatoire, plusieurs OPJ et APJ de la brigade de recherches de Cannes, de la brigade territoriale de Mougins et du PSIG de Valbonne ont été engagés. Combien ? Je pense une vingtaine de gendarmes. Ensuite, la grande majorité des investigations a été effectuée par la brigade de recherches, principalement par l'adjudant Gervais qui m'assistait.
La hiérarchie m'a toujours soutenu. Après cette enquête j'ai été nommé lieutenant puis capitaine, commandant en second les sections de recherches de Lyon et de Nîmes.

Merci de m'avoir lu.
Cordialement

Georges Cenci

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