Omar l'a tuée

Vérité et manipulations d'opinions. Enfin une information contradictoire sur l'"Affaire Omar Raddad".
«En 1894 on condamnait un jeune officier parce qu’il avait le seul tort d'être juif ; en 1994 on condamnait un jeune jardinier qui avait lâchement tué une femme âgée sans défense. En 1906 Alfred DREYFUS fut réhabilité alors que Omar RADDAD est un condamné définitif. Un était innocent, l'autre est coupable ». - Georges Cenci

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Qu'en est-il de ces fameuses photographies que vous avez détruites ?

Lors d'une perquisition à La Chamade nous avons saisi un appareil photographique argentique qui se trouvait sur le meuble secrétaire de la chambre de Mme Marchal. Pour les besoins de l'enquête nous avons fait développer la pellicule.

Le laboratoire de Cannes que nous requérions nous remettait les 11 tirages et la pellicule. Comme je l'écrivais dans un procès-verbal spécifique :

«... Ces photographies n’apportent aucun élément positif au dossier. Elles représentent diverses vues de La Chamade où apparaissent, sur deux d’entre-elles, deux femmes d’une cinquantaine d’années. Cette saisie n’étant plus nécessaire à la manifestation de la vérité, avec l’accord de M. Renard, doyen, substituant Mme Arfinengo, nous procédons ce jour 9 août 1991 à 13 h, à leur complète destruction ainsi qu’à celle de la pellicule. Cette opération a été effectuée en présence du maréchal des logis-chef José Alcaraz, officier de police judiciaire à la brigade de recherches de Cannes, qui signe avec nous le présent procès-verbal. Fait et clos à Cannes, le 9 août 1991 à 13 h 15. »

Sur ces fameuses photographies il y avait donc tout simplement deux honorables dames que même le grand Jacques Vergès aurait eu du mal à soupçonner de meurtre. Quoique ! C’était effectivement une thèse de plus à défendre.
Aurait-il alors accusé Mme Francine Pascal, aurait-il accusé Mme Colette Koster, d’avoir transpercé, éventré et égorgé leur amie Mme Marchal ?!
Voilà les identités des deux personnes qui figuraient sur ces photographies. Voilà pourquoi Jean-Paul Renard m’avait demandé d’appliquer l’alinéa 3 de l’article 97 du Code de procédure pénale qui dispose :

« Avec l’accord du juge d’instruction, l’officier de police judiciaire ne maintient que la saisie des objets et documents utiles à la manifestation de la vérité ».

destruction_pelicule.jpg

Mais à quelle date ces photographies ont-elles été prises ? Vous pouvez évidemment vous poser la question ! Il y a une forte probabilité que ces photographies aient été prises le mercredi précédant le meurtre soit le 19 juin. Ce jour-là, Mme Marchal avait invité à déjeuner Mmes Pascal et Koster. En effet, lorsqu’elle est entendue dans la soirée du 24 juin 1991, Francine Pascal déclarait au gendarme Guillaume :

« La dernière fois où j’ai vu Mme Marchal c’était mercredi dernier où je me suis rendue chez elle pour déjeuner. J’étais d’ailleurs en compagnie de Mme Koster et d’une dame belge amie de Mme Koster, que je ne connais pas. »

La moitié d’une silhouette non identifiable d’une femme brune et corpulente, vêtue d’un chemisier orange et d’une jupe blanche, apparaissait en effet sur une des photographies. Certainement une meurtrière sanguinaire !

Ces photographies n'avaient donc aucun intérêt pour l'information judiciaire. Je n'ai rien caché puisque j'ai rédigé, conformément au code de procédure pénale, un procès-verbal de destruction administrative qui était acté. Peut-être aurais-je dû les remettre au fils de la victime ! Mais on me l'aurait aussi reproché ! Avec le recul je conviens qu'il eut été préférable de les placer sous scellés.

Maître Vergès allait-il au cours du procès faire feu de tout bois et me reprocher une destruction de preuves ?
Comme cet avocat a été taiseux une grande partie du procès, comptant sur le verbiage de sa plaidoirie, il abordait le sujet mais sans me demander l'identité des personnes qui figuraient sur ces photographies. Pourtant ne proclamait-il pas qu'elles étaient sans nul doute intéressantes. Il était logique que les parties et notamment la défense me demandent qu’elles étaient les personnes qui y figuraient. J’attends toujours la question !
Il aura fallu attendre la parution de mon livre pour que je révèle les identités !

Georges Cenci

Administrateur : Georges Cenci

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MP MP ·  20 juillet 2019, 18:30

Bonjour,

Ne pouvant suspecter un instant un officier de police judiciaire d'avoir procédé volontairement à la destruction de pièces à conviction, je vous fais bien volontiers grâce de cette accusation insultante.

En revanche, ces photos, où la pellicule qui les portait, ayant manifestement appartenu à la défunte, et donc par suite à ses ayant-droit, je trouve particulièrement scandaleux d'avoir procédé à leur destruction sans obtenir une autorisation préalable de leur part.

Vous vous justifiez en indiquant que si vous les aviez remis au fils de la défunte, on vous en aurait fait reproche.

Cette ligne de défense me surprend, venant d'un homme qui affirme ne pas être sensible à la popularité mais rechercher avant tout la manifestation de la vérité.

La loi vous autorisait à vous en démettre, pas à les détruire.
Vous deviez donc les remettre aux ayant-droit, moyennant décharge.

Vous affirmer regrettez de ne pas les avoir laissé dans le dossier.

C'eut été effectivement plus prudent, car un élément qui peut sembler sans intérêt à tel stade d'une enquête peut naturellement en présenter un plus tard, y compris pour démontrer qu'aucune piste n'a été ignorée.

Cette décision, vous l'avez cependant prise en connaissance de cause, et elle éclaire une partie du problème : celui de plus de vingt d'acharnement judiciaire et médiatique et le rapport que vous entretenez avec votre mission de service public.

Certes, on peut considérer, et cela semble être votre cas, que ce sont uniquement des éléments extérieurs à l'enquête judiciaire qui explique ce phénomène.

On n'est toutefois pas obligé d'aller tendre toutes les verges pour se faire battre.

Cordialement,

MP

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