La commission d'instruction devant un dilemme : la pertinence de nouvelles investigations !
Publié le mardi 30 novembre 2021, 08:34 - Actualités - Lien permanent
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Le 25 novembre 2021, suite au dépôt d'une nouvelle requête en révision déposée par Sylvie NOACHOVITCH, l'avocate de Omar RADDAD, la commission d'instruction de la Cour de révision et de réexamen des condamnations pénales se réunissait à huis clos pour en examiner la substance.
La commission d'instruction après avoir entendu l'avocate de la défense, celle de la partie civile et l'avocat général décidait de se prononcer le 16 décembre.
L'avocate de Omar RADDAD si prolixe dans les médias n'a pas désiré s’épancher sur les observations de l’avocat général ! Je suppose qu'il aura écarté la plupart de ses demandes les plus farfelues et déjà rejetées par la Cour de révision des condamnations pénales en 2002.
Selon les informations médiatiques, celui-ci aurait estimé que les conditions requises pour un procès en révision n'étaient pas réunies, mais aurait concédé que des investigations supplémentaires pouvaient être utiles avant de décider ou non de la transmission à la Cour de révision et de réexamen des condamnations pénales.
Selon mes sources, l'avocat général estimait que deux recherches pouvaient être ordonnées : celle en parentèle d'un homme déjà écarté de toute suspicion par la justice et la recherche des caractéristiques morphologiques à partir de l'ensemble des empreintes inconnues relevées lors de la dernière expertise.
Bien évidemment aucune empreinte génétique ne correspond à celle de Omar RADDAD ; ce que l'on sait depuis 1991 ! Et, comme je l'ai maintes fois écrit, si son empreinte génétique s'était retrouvée dans le sous-sol, cela n'aurait pas été une preuve de sa culpabilité puisque le meurtrier y avait accès.
Et se posera la même question dont la réponse est dans la conclusion de l'arrêt de rejet de la Cour de révision des condamnations pénales du 20 novembre 2002 :
« Attendu que, si la découverte d’empreintes génétiques masculines sur les deux portes servant de support aux inscriptions accusatrices, ainsi que sur le chevron, constitue un élément nouveau, il est impossible de déterminer, à quel moment, antérieur, concomitant ou postérieur au meurtre, ces traces ont été laissées ;
- Attendu que de nombreuses personnes ont pu approcher les pièces à conviction avant le meurtre et, faute de précautions suffisantes, après celui-ci ; que, dès lors, serait privée de pertinence toute recherche complémentaire sur les empreintes génétiques découvertes, comme sur celles qui pourraient l’être par de nouvelles investigations. »
Attendons donc le 16 décembre pour connaître la décision de la commission d'instruction.
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