Omar l'a tuée

Vérité et manipulations d'opinions. Enfin une information contradictoire sur l'"Affaire Omar Raddad".
«En 1894 on condamnait un jeune officier parce qu’il avait le seul tort d'être juif ; en 1994 on condamnait un jeune jardinier qui avait lâchement tué une femme âgée sans défense. En 1906 Alfred DREYFUS fut réhabilité alors que Omar RADDAD est un condamné définitif. Un était innocent, l'autre est coupable ». - Georges Cenci

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Chapitre II ; extrait n°5

La découverte du corps de Ghislaine Marchal

Lundi 24 juin 1991. 19 h 30. Il fait encore jour. Les deux gendarmes descendent l’escalier dont l’accès est protégé par un portillon. Ils se retrouvent devant une porte métallique verrouillée.

La clé portant une étiquette "chaufferie" attire tout naturellement l’attention du gendarme Martial Liedtke qui, fébrile, l’engage dans la serrure à barillets. C’est la clé de la cave dont il lui faudra donner deux tours pour que la porte s’entrouvre, ne laissant passer qu’un doigt. Tous deux constatent une très forte résistance à l’ouverture. Ils redoublent d’effort. La pression, intense et continue, exercée sur la porte permet à Martial Liedtke d’introduire son avant-bras droit dans l’entrebâillement ainsi réalisé. La porte se déforme sous l’effet de la poussée mais la partie inférieure reste bloquée. Pendant que Jean-Louis Teulière maintient sa pression, Martial Liedtke, par tâtonnements, de haut en bas, cherche à saisir l’obstacle qui la bloque. Au bas de la porte, sa main droite entre en contact avec un objet qu’il identifie, par palpations, comment étant un lit pliant. Il devine que celui-ci est couché. Par tractions successives, il parvient à le redresser et à le basculer à l’intérieur de la pièce.
Martial Liedtke se rend vite à l’évidence que ce n’est pas le lit qui bloquait la porte d’entrée. La même résistance persiste à la partie basse de la porte. Pourtant, il faut qu’ils en viennent à bout car tous deux se doutent déjà que c’est dans cette cave qu’ils vont retrouver Ghislaine Marchal.
Les deux gendarmes redoublent d’effort. La porte se vrille sans pour autant céder à la pression, qui devait être importante lorsqu’on connaît la morphologie et la force physique de Jean-Louis Teulière. Ce dernier finit par remarquer l’extrémité d’un tube métallique qui apparaît sous la porte, dans son angle d’ouverture. Dans le même temps, Martial Liedtke aperçoit l’interrupteur électrique et son mur de support, ensanglantés. Cette vision accentue leur volonté de pénétrer dans les lieux. Martial Liedtke parvient à introduire son corps entre le mur et la porte. La pièce est plongée dans l’obscurité. Pour préserver d’éventuelles traces, il ne touche pas l’interrupteur. Il aperçoit, après un temps d’adaptation à la pénombre, le tube métallique qui est glissé sous la porte. Il parvient avec difficulté à le chasser avec son pied droit, libérant ainsi l’ouverture. La position du lit le gêne pour pénétrer dans la pièce. Il ne veut pas le toucher davantage pour préserver toutes recherches d’empreintes ultérieures. Du pied, il le projette et le repousse.
Jean-Louis Teulière, à l’aide de la pointe de la clé lui ayant permis d’ouvrir la porte, actionne l’interrupteur. Martial Liedtke distingue alors une masse sombre allongée dans la chaufferie. Il fait prévenir le chef Evrard, et muni d’une torche, s’approche du corps inanimé d’une femme allongée sur le ventre, vêtue d’un peignoir de bain ensanglanté. Sans s’avancer outre mesure dans la cave, il aperçoit sur une porte en bois, peinte en blanc, l’inscription « OMAR M’A TUER ».
A 19 h 40, dès ce constat, le chef Evrard ordonne aux gendarmes Liedtke et Teulière de refermer la porte de la cave, seule issue permettant d’y accéder, et d’en interdire l’accès. Un dispositif propre à éviter toute modification de l’état des lieux est immédiatement mis en place, tant à l’extérieur de la villa qu’à ses abords. La découverte du corps ensanglanté et mutilé de Ghislaine Marchal, dont l’origine criminelle des blessures ne fait aucun doute, est l’épilogue de l’enquête administrative. Le chef Evrard, comme le prévoit le Code de procédure pénale, informe le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Grasse, sollicite le concours de la brigade de recherches de la gendarmerie de Cannes et prévient le docteur Page, médecin légiste, expert près la cour d’appel d’Aix-en-Provence.

(à suivre...)

© Editions l’Harmattan

Georges Cenci

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