Chapitre X, extrait n°32
Publié le lundi 12 septembre 2011, 08:15 - modifié le 06/02/14 - Extraits de l'ouvrage - Lien permanent
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La décision de la cour de révision
(...suite)
Une mention aura attiré mon attention en ce sens que ces deux experts n’auront pu identifier le scripteur par l’examen des crêtes papillaires dont ils ont constaté la présence sans pouvoir relever les empreintes digitales de leur propriétaire.
En quelque sorte, ils n’ont pas fait mieux, avec des moyens autrement plus sophistiqués, que mes gendarmes dix ans auparavant. Mais il n’y aura là aucun tapage médiatique.
(...)
Toutes ces données techniques et scientifiques étaient en concordance avec les constatations et conclusions techniques sur ces mêmes points exposés dans les rapports respectifs de Giessner et Buisson-Debar, et dans le rapport collégial des trois experts – médecin légiste, psychiatre et expert en écriture – commis par le juge d’instruction.
Toutes ces observations, ne projettent-elles pas, en filigrane, la silhouette et surtout l’agonie de Ghislaine Marchal ! Ceci confirme ce qu’écrira la partie civile dans ses observations récapitulatives :
"Point par point, l’expertise confirme ce que l’on sait depuis le rapport de synthèse des enquêteurs".
(...)
La tâche va s’avérer délicate car les experts ne pourront établir scientifiquement à quelle période le matériel biologique a été déposé sur la porte de la chaufferie : avant, pendant ou après l’homicide ? Mais, qu’il appartienne ou non à Raddad ne changerait rien ! Si l’on retrouvait son empreinte génétique sur la porte, son avocat soutiendrait qu’il a pu la manipuler alors qu’il travaillait à La Chamade, attendu qu’il avait accès au sous-sol. Dans le cas contraire, qu’il ne l’a pas touchée. Mais la démonstration serait sans effet et ne l’exonérerait pas du meurtre pour autant. Ce serait effectivement un fait nouveau, mais serait-il de nature à faire naître un doute sur sa culpabilité et remettrait-il en cause les charges retenues contre lui !
Par contre, si son code génétique se retrouvait sur le chevron, ce serait un fait nouveau de nature à conforter sa culpabilité. Cependant, comme les portes, ce chevron est tellement contaminé depuis toutes ces années que je doute qu’il délivre une réponse scientifique significative. Les experts en biologie moléculaire pourraient toutefois y retrouver les ADN de Jean-Paul Renard, du gendarme Liedtke, de Mes Baudoux et Girard qui ont manipulé cette pièce à conviction le 18 février 1992 lors de leur vaine démonstration dans la cave, de l’huissier, du président Djian ; qui devrait cependant bénéficier de la présomption d’innocence ! Sans oublier le mien puisque, à la demande du président, je m’en suis servi pour démontrer à la cour le système de fermeture de la porte. Et la liste est loin d’être exhaustive.
En ce début février 2001, alors que les conclusions expertales ne sont pas connues des parties ; leur lecture aurait évité bien des inexactitudes et des interprétations tendancieuses, l’on observe depuis quelques semaines, une offensive médiatique de la défense pour asseoir, dans l’opinion publique, sa démarche stratégique basée sur l’erreur judiciaire.
(à suivre...)
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