Omar l'a tuée

Vérité et manipulations d'opinions. Enfin une information contradictoire sur l'"Affaire Omar Raddad".
«En 1894 on condamnait un jeune officier parce qu’il avait le seul tort d'être juif ; en 1994 on condamnait un jeune jardinier qui avait lâchement tué une femme âgée sans défense. En 1906 Alfred DREYFUS fut réhabilité alors que Omar RADDAD est un condamné définitif. Un était innocent, l'autre est coupable ». - Georges Cenci

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Je ne connais l'affaire Raddad que par les médias

Bonjour, modeste citoyen, je ne connais l'affaire Raddad que par les médias et principalement par le film de Roschdy Zem.

J'ai lu, sur le site du Post.fr, un article signé "BebR" favorable à la décision de justice. Ce monsieur qui nous renvoie à votre site, nous dit que le film de Roschdy Zem est de la pure fiction.

Je cite:
"A lire les critiques objectives du film, il n'y a que les spectateurs réceptifs à l'émotion dégagée par le jeu talentueux des acteurs, et un scénario tout aussi sensible pour croire les inepties qui y sont racontées. On est bien loin des faits qui composent le dossier d'instruction.
Finalement, autant de mensonges et contrevérités desserviraient encore un peu plus la cause défendue par Omar et ses sbires."

Il serait je pense particulièrement opportun que vous décriviez point par point les "inepties" qui composent la trame de ce film.
Je ne suis pas particulièrement sensible mais plutôt pragmatique et tout dans ce film accuse la justice et la gendarmerie de s'être égarée lors des interrogatoires de monsieur Raddad, profitant de sa méconnaissance de la langue française pour lui faire avouer tout et n'importe quoi.
Pouvez vous apporter des éléments a décharge et ainsi rétablir la vérité que vous défendez ou bien le film de Roschdy Zem est il, "malgré son aspect romanesque", un film juste qui tend à réhabiliter l'honneur de monsieur Raddad.
Bien cordialement.

Gilles

Gilles ; il n'y a pas de vérité absolue pour le pragmatique que vous êtes, mais vous semblez porter beaucoup de crédit à celle de Roschdy Zem. Puisque vous avez vu ce film, il conviendrait de comparer sa thèse avec les faits tels que je les ai rapportés dans mon ouvrage " Omar l'a tuée ".
Vous y découvrirez une autre vérité.
Cordialement.

Georges Cenci

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Djamatiko Djamatiko ·  26 novembre 2011, 07:47

Après avoir récemment vu le film de Roschdy Zem, j’ai souhaité en savoir un peu plus sur l’affaire « Raddad » et c’est en effectuant des recherches sur Internet que je suis tombé sur votre blog.
Comme beaucoup, je ne connaissais cette affaire que par voie de presse et avais tendance à abonder dans le sens de l’erreur judiciaire. Je me souviens du visage fatigué d’Omar Raddad au journal télévisé lorsque j’étais enfant, de la compassion que je ressentais pour cette homme quand mes proches m’expliquaient qu’il était emprisonné sans raison.
Je n’ai pas eu l’opportunité de lire votre ouvrage mais je suis tombé par hasard cette semaine sur celui de Guy Hugnet que j’ai littéralement dévoré.
Il est effarant, de voir en effet comment l’opinion populaire a été manipulée (et moi le premier). J’imagine qu’il n’a pas du être facile pour vous d’affirmer votre avis face à tant d’opposition.
L’analyse détaillée des faits ne laisse évidemment pas beaucoup d’ambiguïté quant à la culpabilité d’Omar Raddad. J’ai également rejoint cette idée.
Un léger doute subsiste toujours cependant dans mon esprit concernant l’attitude des protagonistes, à savoir Omar Raddad et Ghislaine Marchal.
La victime, tout d’abord, qui à l’agonie, a usé de ses dernières forces pour déplacer ce lit en fer de 12 kg afin de bloquer la porte. Et l’emploi du passé dans cette inscription « Omar m’a tuer » qui laisse à penser qu’elle se voyait déjà morte. Quiconque, confronté à cette situation, ne chercherait-il pas à tout mettre en œuvre pour s’échapper de cette cave et à vouloir à tout prix survivre ? La vieille dame, en se barricadant, semblait bien résignée et attendre que la mort l’emporte le plus vite possible. Mais il est évidemment très difficile de se mettre à sa place dans de telles conditions.
Concernant l’accusé, c’est son calme et sa volonté à vouloir faire éclater son innocence qui me surprennent. Comment un homme, auteur d’une telle atrocité, pourrait-il, des années durant, mettre autant d’énergie à nier sa culpabilité ? Et même après sa libération, comment peut-il continuer à clamer son innocence en vue d’une réhabilitation ? N’êtes-vous pas surpris par ce combat qu’il mène ?
Je sais qu’une affaire judiciaire se juge avec des preuves et sur des faits, et que ceux-ci sont criants contre Omar Raddad, je ne peux m’empêcher de m’interroger… L’espèce humaine n’a sans doute pas fini de me surprendre…

Georges Cenci Georges Cenci ·  26 novembre 2011, 10:52

@Djamatiko :
Bonjour. Le livre de Guy Hugnet est un ouvrage courageux d'un auteur, journaliste, qui n'a pas craint d'aller à l'encontre de ses confrères qui se cantonnent dans le politiquement correct ! Raison pour laquelle les médias le snobe, tout comme François Foucart, un autre journaliste qui dérange !
En complément du livre de Hugnet, je vous conseille de lire mon ouvrage qui vous apportera encore plus de précisions sur les questions que vous vous posez comme celle sur le lit et son poids. Vous constaterez que mon ouvrage mentionne que ce lit était sur roulettes ce qui, il faut bien l'admettre, ne nécessite aucun effort pour le tirer (N° de photographies du dossier à l'appui). Quel est le média qui en a parlé ! Quel avocat l'a fait remarquer !
Vous y lirez également que l'infinitif était souvent employé à tort par la victime, qui d'ailleurs était quelque peu fâchée avec les règles grammaticale et orthographique ; alors que les avocats et la presse vous l'ont présentée érudite ! Diable elle faisait des mots fléchés !
Vous comprendrez aussi pourquoi elle n'a pas cherché à sortir de la cave et bien d'autres détails qui vont vous surprendre.
Quant à l'attitude de Raddad, depuis tant d'années on lui a tellement fait croire qu'il était innocent qu'il doit en être persuadé. Sa prétendue innocence est l'illustration d'un parfait cynisme encouragé à l'extrême par une déplorable évolution des mœurs socio-médiatiques. J'ai écrit en son temps qu'il était avéré que le condamné était un meurtrier rusé, cynique, hypocrite, simulant et dissimulant ses sentiments, cherchant essentiellement à donner de sa personne morale et plus particulièrement de ses tendances et de ses sentiments, de ses opinions et de ses croyances une conception erronée, mettant en faussant la valeur des faits, le mensonge au service de l'hypocrisie, menteur, il simule et dissimule sa pensée et trompe autrui sur les faits. Il est insincère donc imposteur.
J'espère avoir répondu à votre attente.
Cordialement

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