Quels sont les éléments qui permettent de situer le lieu de l'agression ? Pourquoi Mme Marchal se trouvait-elle dans le sous-sol de sa résidence ?
Publié le dimanche 06 novembre 2022, 09:47 - modifié le 06/11/22 - QUESTIONS/REPONSES - Lien permanent
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Je rappelle que la victime a été retrouvée morte, barricadée dans le sous-sol de sa résidence dont la seule porte d'accès était fermée à clé de l'extérieur.
Il est tout à fait logique de se demander les raisons pour lesquelles Mme Marchal, un dimanche et en sortie de bain, alors qu'elle était invitée à un déjeuner d'anniversaire se trouvait en ce lieu. Qu’était-elle venue y faire ? A-t-elle été agressée dans cette partie de l'habitation ou ailleurs ?
Nous avons examiné les trois hypothèses possibles : l’agression à l’intérieur de l’habitation ; dans la cour et enfin dans la cave. Les trois cas de figure étant possibles.
Après réflexion et confrontation des éléments objectifs du dossier, nous écartions l’agression à l’intérieur de l’habitation et celle dans la cour.
Pour plusieurs raisons évidentes et logiques. En effet, l’absence de désordre, de trace ou d’un quelconque indice à l’intérieur de l’habitation ne permettait de supposer la présence d'un agresseur. Si celui-ci avait surpris Ghislaine Marchal dans son habitation, il n’avait aucun intérêt à en sortir avec elle. Pourquoi aurait-il pris le risque, majeur pour lui, d’être vu ou entendu par un voisin ou un éventuel passant occasionnel lors de la traversée de la cour ? N'aurait-il pas eu aussi à considérer le risque que sa victime ne réagisse en raison de sa forte personnalité.
Un autre élément nous a paru important pour écarter ces deux hypothèses. En effet, nous avons retrouvé dans le sous-sol les chaussures à talons compensés que Ghislaine Marchal utilisait à l’extérieur ce qui prouvait qu’elle les avait volontairement enfilées pour sortir. Ses chaussons d'intérieur que nous avons saisis étaient eux près de son lit.
Le dernier élément est lié à la fermeture de la porte de la cave et paraît fondamental pour écarter ces hypothèses. Il était en effet nécessaire pour la victime ou l’agresseur de prendre la clef de la cave. Encore fallait-il savoir que la porte était toujours verrouillée et connaître l’emplacement de la clé.
L'illogisme de ces deux cas de figure nous faisait privilégier l’agression directe dans le sous-sol.
Se posait alors la question de savoir ce que Mme Marchal était venue faire ce dimanche vers midi, dans le sous-sol de sa propriété ! A nouveau, nous considérions trois hypothèses : celles de la cave à vins ; de la chaufferie et du système de régulation d’eau de la piscine.
Tenant compte des révélations de l'enquête, nous excluions la visite de la cave à vins. Mme Marchal n’avait pas pour habitude, lorsqu’elle acceptait une invitation, d’offrir une bouteille de vin. Il n’était donc pas dans ses intentions de se rendre chez les Koster avec une bonne bouteille. Par contre nous retrouvions, emballé dans un paquet cadeau, un ouvre-lettre à pile, acheté le 19 juin et vraisemblablement destiné à Monsieur Koster. Si Mme Marchal s'était rendue dans le sous-sol pour prendre une bouteille de vin, nous aurions retrouvé la clef qui permettait d'ouvrir la porte donnant accès à la cave à vin. Nous n'avons pas retrouvé de clé que ce soit dans une des poches de son peignoir, sur le sol ou sur la serrure de la porte ; qui était verrouillée.
En ce qui concerne la chaudière, bien qu’il lui arrivait de descendre au sous-sol pour la régler, cette possibilité était écartée car la société d'entretien était intervenue le 2 avril 1991 et un de ses employés constatait le 3 juillet son bon fonctionnement. L’artisan chargé de son entretien, considérait que la chaudière fonctionnait très bien et n’avait pas de panne particulière, même ponctuelle.
Restait l’hypothèse la plus évidente: l’intervention sur le circulateur d’eau de la piscine. L’enquête établissait en effet que Ghislaine Marchal procédait régulièrement à certains réglages et entretien courants. Son amie, Erica Serin, venant de lui confirmer au téléphone qu’elle acceptait son invitation pour le lendemain, n'était-il pas logique que Mme Marchal réactive l’aspirateur automatique ou complète les produits d’entretien !
C'est cette hypothèse qui s'est imposée.
- Guy · 03 février 2013, 13:47
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Bonjour,
Juste une précision sur un détail :
Nous savons que lorsque madame Marchal envoyait quelqu'un dans la cave ( afin d'y ranger quelque chose, ou pour remplir la cuve de fioul ou entretenir la chaufferie ) elle s'assurait systématiquement, une fois la tâche effectuée, de la fermeture de la porte à clef et récupérait immédiatement cette dernière.
Elle y tenait beaucoup. Sa femme de ménage a précisé qu'elle le demandait à chaque fois.
Selon moi, quand elle s'est rendue dans la cave ce 23 juin 1991, elle s'est saisie d'une clef se trouvant à son domicile, elle l'a prise dans le tiroir haut de son secrétaire mais plus vraisemblablement dans son entrée, accrochée derrière la porte.
Selon le déroulement du crime que vous avancez, si Omar Raddad a refermé la porte de la cave avec la clef se trouvant dans le local à bois, accrochée sous le taille-haie, qu'est devenue celle utilisée par sa patronne. L'avez-vous retrouvée dans l'uns des poches du peignoir ou quelque part dans la cave ?
Je ne sais pas si cette question a déja été soulevée, je n'ai pas lu tous les commentaires. Merci. - Georges Cenci · 06 février 2013, 10:55
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@Guy : Excellente question dont je n'ai pas souvenir qu'elle a été soulevée.
Aucune clé n'a été trouvée tant dans le sous-sol que dans une poche du peignoir de Mme Marchal. Il est alors légitime de se poser la question de savoir quelle clé a été utilisée par celle-ci.Les gendarmes, lorsqu'ils sont à la recherche d'une clé pour pouvoir pénétrer dans le sous-sol, trouvent, dans une ancienne boîte à cigares déposée dans le tiroir haut du meuble secrétaire de la chambre de la victime, plusieurs clefs dont une portant l'étiquette « chaufferie ». C'est cette clé que le gendarme Liedtke utilisera pour ouvrir la porte.
Plus tard, dans la continuité des actes, une clé sera retrouvée, suspendue à un clou, sous un taille-haie, dans le local en bois situé en haut de la volée de marches de l'escalier desservant le sous-sol.
Un de mes collaborateurs a inventorié les clefs de la résidence. Son activité, résumée dans mon rapport de synthèse, n’apportera aucun éclairage nouveau, si ce n'est qu'aucune serrure n’était pourvue du même nombre de clefs ; de deux à cinq.
Pour ce qui concerne celles du sous-sol, trois ont été recensées : deux se trouvaient dans la boîte à cigares, une, suspendue à un clou dans le local à bois.Les témoignages recueillis lors de l'enquête sur ce point de détail font état de ce que les artisans de divers corps de métier qui viennent ponctuellement travailler à La Chamade et qui, pour les besoins de leur art, doivent descendre au sous-sol, demandent systématiquement la clef à Mme Marchal, puis la restituent après intervention.
Ils déclarent que cette porte était toujours verrouillée ; que Mme Marchal ne leur avait jamais spécifié qu'une clé était à leur disposition dans le local à bois.
Liliane Receveau, la femme de service et Christian Veilleux, le fils de la victime, l'ignoraient également.
Seul Omar Raddad le déclare au juge d'instruction le 25 juin 1992 (cf. pièce D26, page 6).
Certaines dépositions font état d'une clé suspendue dans le hall d'entrée ou dans la cuisine ; hypothèse la plus probable, d'autres laissent supposer que la clé découverte dans le local à bois n'est pas à son emplacement habituel.
Deux personnes déclarent qu'une clé se trouvait toujours sur la porte du sous-sol : Liliane Receveau lors d'une de ses auditions (pièce 1541/20) déclare qu'il s'agissait d'une des clés retrouvée dans la boîte à cigares (scellé n° 3). Cependant, il est impossible que cette clé ait pu séjourner, vu son état (absence d'oxydation), à l'extérieur ; et Omar Raddad qui ne précise pas ses caractéristiques.Est-il possible de tirer une conclusion pertinente sur cette question ? Par la logique oui !
Vous émettez deux hypothèses : Mme Marchal a-t-elle pris une clé se trouvant dans la boîte à cigares ? Ou derrière la porte d'entrée de l'habitation ?
Au vu des éléments de l'enquête, il est possible de développer plusieurs hypothèses.Quelques détails sont probants : la clé retrouvée dans le local à bois est celle qui était, vu son état (patinée et sale), la plus utilisée ; ce n'était pas le cas des deux autres. Première conclusion : les clés contenues dans la boîte à cigares étaient rarement utilisées.
Si Mme Marchal a pris une des deux clés déposées dans la boîte à cigares, le meurtrier l'aura remise en place lorsqu'il s'est emparé de l'argent contenu dans le sac à main de la victime ; sac qui se trouvait sur l'abattant de ce même meuble secrétaire ;
Si Mme Marchal a utilisé la clé se trouvant suspendue dans le hall d'entrée ou dans la cuisine, le meurtrier l'aura « mise au clou » sous le taille-haie dans le local à bois après son forfait ;
S'il existait une quatrième clé, le meurtrier aura eu tout loisir de la faire disparaître.
Cela fait beaucoup de « si » !
Cela fait beaucoup d'hypothèses, elles sont toutes plausibles. Mais, la logique du dossier incline à penser que, ce jour-là, Mme Marchal n'a pas utilisé une des deux clés de la boîte à cigares. Pourquoi ? Si tel avait été le cas, elle n'aurait pas rangé cette boîte où nous l'avons trouvée mais elle l'aurait laissée sur l'abattant du meuble secrétaire en attendant d'y remettre la clé.
Elle a vraisemblablement utilisé la clé qu'elle avait disponible, à portée de main, soit dans la cuisine, soit dans l'entrée. Cette thèse tend à renforcer les auditions de plusieurs témoins qui s'accordent à dire que Mme Marchal leur remettait systématiquement une clé pour pouvoir intervenir dans la sous-sol. Si ces mêmes personnes lui rapportaient la clé cela signifie que celle-ci avait sa place soit dans le hall soit dans la cuisine.
C'est cette clé qui a été retrouvée dans le local à bois où le meurtrier l'a suspendue sous le taille-haie après son forfait.Tous les éléments de recherches et constatations concernant ces clefs ont été exposés ou rappelés avec précision par le président qui les a soumis au débat oral et contradictoire de la cour d'assises.
Je n'ai pas souvenir que cela ait suscité des contestations ou réserves de la part des parties. Là n'était pas semble-t-il un élément de preuve déterminant.Cordialement.
- maryline · 02 mars 2013, 02:09
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bonsoir
la porte du local à bois était-elle verrouillée à clef le jour de la découverte du corps? Omar Raddad possédait-il une clef qui pouvait verrouiller toutes ces serrures ? "portail d'entrée de la propriété, local à bois et cave". Dernière précision svp : où rangeait-il ses outils pour tailler les haies ou jardiner d'habitude? car Mme Receveau affirme qu'elle n'a jamais vu de cisaille ni de clef dans ce local a bois. Merci de toutes ces précisions.
Cordialement.
- Georges Cenci · 02 mars 2013, 09:18
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@maryline : Bonjour. La porte du local à bois n'était pas verrouillée. Dans le cadre de l'enquête administrative ouverte pour expliquer la disparition de Mme Marchal, les gendarmes constataient qu'une seule porte de la résidence était verrouillée : celle du sous-sol (parfois qualifié cave). Il me semble d'ailleurs sur une des photographies mises en ligne sur le blog, apercevoir une clé dans la serrure.
Raddad ne possédait que la clef lui permettant d'ouvrir le portillon de la propriété. Il rangeait ses outils dans le local à bois ; dont cette fameuse cisaille (page 125 de Omar l'a tuée) et autres outils et produits de traitement.
Cordialement. - Maryline · 04 mars 2013, 15:26
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Bonjour et merci pour votre réponse.. Je suis d'accord avec vous concernant l'arme du crime. C'est logique car la clef du sous sol a été retrouvée derrière cette cisaille!!donc l'assassin l'a forcément eue entre les mains ce jour la... il a penetré dans le local a bois, que viendrait t'il y faire si la cisaille n'était pas l'arme? Il a reverouillé le portail en partant, ce qui prouve que le meurtrier avait la clef du portail sur lui, mis la clef sous la cisaille, laissé en evidence les armes ayant servi à tuer, pas lavé ses vetements... Je trouve que Mr Raddad a laissé trop de preuves menant à lui, cela justifie que son acte n'était en effet pas prémédité... J'ai entendu dire qu'il existe un produit permettant de retrouver des traces de sang qui ont étés éfacées.. Avez vous fait ces tests sur la cisaille?
Salutations.
- GOUVY Claude · 06 mars 2013, 11:46
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@Georges Cenci :
Bonjour Monsieur Cenci.
Votre correspondant "Guy" et vous même n'envisagez pas du tout le fait que le meurtrier (Omar Raddad, jusqu'à nouvel ordre) ait lui-même ouvert la porte de la cave avec la clef se trouvant dans la réserve à bois. Je m'en étonne, car est-il impossible de supposer qu'il, Madame Marchal ayant pour habitude de se lever en fin de matinée, ait habituellement utilisé, pour ne pas la déranger quand il commençait tôt le matin, un double en sa possession ou la clef se trouvant dans la réserve?
Bien que ce ne soit pas très scientifique, j'ai l'intuition que ce n'est pas Madame Marchal qui s'est rendue la première dans cette cave, mais que le meurtrier l'a précédée pour une raison ou l'autre. Emprunt de matériel etc... (voir déclaration de Mme Receveau et réaction courroucée de Mme Marchal concernant ces emprunts de matériels).Bonne journée.
Claude G.
- Georges Cenci · 22 mars 2013, 18:04
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@Maryline : Bonjour.
Il convient avant-tout de se méfier de ces auteurs, dans quelque discipline qui soit, qui prétendent rapporter le déroulement d'une enquête, qu'ils n'ont pas vécue et se permettent cependant de donner leur point de vue qui parfois manque de pertinence.
Ce que vous avez lu de cet auteur n'est pas le compte-rendu de l'enquête sur le meurtre de Ghislaine Marchal car cette personne est tout à fait étrangère au dossier.
Je vous conseille pour asseoir votre exposé oral de vous reporter aux rapports des experts que vous trouverez en ligne sur le site : http://omarlatuee.free.fr.
L'auteur de l'article a été prolixe ; je lui avais fait remarquer par message qu'il interprétait à sa façon beaucoup de détails et que, parfois, il se fourvoyait. Logique puisqu'il faisait parfois référence à des articles de presse, au livre du criminel et de l'opportuniste Vergés qui sont des écrits partisans, perclus de contre-vérités et de mensonges.
Il écrivait que : « Quatre jours après la découverte du corps une autopsie est pratiquée par les docteurs Page, Macario et Ménard. Deux points cruciaux de l’autopsie seront critiqués : l’absence de relevé décadactylaire et la datation de la mort. » Il précisait cependant que le relevé décadactylaire était joint à la procédure ; ce qui est exact. Les empreintes digitales sont systématiquement relevées (lorsque cela est possible) sur un cadavre avant de pratiquer l'autopsie.
Quant à la datation de la mort, elle tenait compte de l'examen de levée de corps, de l'autopsie, d'autres rapports expertaux et des données de l'enquête. Et le croisement de ces conclusions démontrait avec précision la datation de la mort. C'est la faute de frappe de la dactylo des médecins sur le quantième du mois (24 au lieu du 23) qui avait fait polémique.
Par contre, je ne vois pas le lien de causalité entre le relevé décadactylaire et l'autopsie pratiquée ! Je ne vois pas non plus pourquoi l'enquête aurait été « freinée » !
Je vous confirme que nous n'avons pas eu à exploiter le relevé décadactylaire, et que l'enquête et l'information judiciaire n'ont pas eu à pâtir de l'erreur de dactylographie.
Très cordialement. - Georges Cenci · 22 mars 2013, 18:07
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@GOUVY Claude : Raddad a terminé son travail vers midi au mas St-Barthélémy chez Mme Pascal. De ce fait, le raisonnement que vous formulez ne tient pas. D'autant plus qu'il convient de tenir compte de l'emploi du temps de Mme Marchal dans la matinée (voir les communications téléphoniques et les horaires – dernier appel à 11 heures 50). C'est à la suite de cette communication qu'elle se rend dans la cave pour actionner le système de régulation de la piscine. Raddad est arrivé peu après, il est entré dans la cave car il a constaté que la porte était ouverte et que le sous-sol était éclairé.
Raddad n'avait pas à descendre au sous-sol lorsqu'il venait travailler ; les outils et autres produits se trouvaient dans ce que l'on appelle le local à bois dont la clé était sur la serrure. D'autre part, il convient de tenir compte que les artisans qui devaient se rendre au sous-sol demandaient systématiquement la clé à Mme Marchal et la restituait à l'issue de leur prestation.
La clé que nous avons retrouvée suspendue sous la cisaille était celle la plus utilisée – pour ne pas dire la seule – car sale et patinée alors que deux autres clés, non oxydées et en excellent état, se trouvaient dans la boîte à cigares déposée dans le tiroir haut du meuble secrétaire.
D'autre part en supposant qu'une clé était suspendue en permanence dans le local à bois, que serait venu faire Raddad dans le sous-sol ? Pour y prendre quoi ? La chaudière, le système de régulation de la piscine, la cuve à mazout !
Très cordialement. - MP · 20 juillet 2019, 17:21
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Bonjour,
Comme souvent, malheureusement, vous pêchez dans vos raisonnements par excès d'esprit démonstratif. Cet excès peut parfois ouvrir la porte à des contestations, pourtant évitables en restant dans le cadre des éléments incontestables.
En réponse au message laissé M. GOUVY Claude, vous indiquez que :
1°"D'autant plus qu'il convient de tenir compte de l'emploi du temps de Mme Marchal dans la matinée (voir les communications téléphoniques et les horaires – dernier appel à 11 heures 50). C'est à la suite de cette communication qu'elle se rend dans la cave pour actionner le système de régulation de la piscine. "
Ne vous déplaise, "à la suite" ne signifie pas, et n'a jamais signifié, "dans l'instant".
Par conséquent, rien dans la chronologie des appels passés ou reçus par Mme. Marchal n'interdit la possibilité que son meurtrier se soit trouvé, dans la mesure où il disposait d'une clef lui permettant d'y accéder, dans le sous-sol avant que Mme. Marchal ne s'y rende elle-même pour y procéder à des réglages sur le système d'entretien de la piscine (hypothèse).
Tout au plus peut on affirmer que dans la mesure où, fort logiquement, Mme. Marchal, veillait à conserver la disposition de la clef permettant d'accéder au sous-sol, il est peu probable (mais pas impossible) qu'elle en ait laissé un exemplaire de façon permanente à la disposition de son jardinier.
2° "D'autre part en supposant qu'une clé était suspendue en permanence dans le local à bois, que serait venu faire Raddad dans le sous-sol ? Pour y prendre quoi ? La chaudière, le système de régulation de la piscine, la cuve à mazout "
Inversons le raisonnement pour en tester la validité :
Si rien d'intéressant, au sens délictueux de ce mot, ne se trouve dans ce sous-sol, pourquoi Mme. Marchal en conserve le moyen d'y accéder (la clef) sous bonne garde en son domicile ?
Que trouve t-on, dans ce sous-sol, en dehors de la chaudière, du système d'entretien et d'épuration de la piscine, de la cuve à mazout et de quelques gravats et autres déchets de chantier ?
Et bien, l'on y trouve une cave à vins !
Cave à vins dont on peut supposer, eu égard aux moyens financiers de feu M. Marchal, qu'elle n'est pas seulement remplie de vins grossiers et autres aimables piquettes.En spécialiste, vous connaissez naturellement le rôle que tient le vol de bonnes bouteilles dans la "délinquance ancillaire" ?
Le vin, quand il s'agit de grands crus, est une espèce facile à revendre (sans parler de sa consommation !) et d'un rapport particulièrement intéressant pour celui qu'il l'a obtenu gratuitement par le biais d'un vol.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Mme. Marchal, maîtresse-femme et maîtresse de maison accomplie, élevée dans un milieu où les caves et les vins de qualité font partie de l'environnement quotidien, savait devoir garder soigneusement fermé à clef un local dont aucun autre élément ne méritait par ailleurs une surveillance aussi étroite, comme vous le relevez non sans ironie.
3° De même, mes origines sociales me font dire qu'il est peu probable que le "local du jardinier", c'est à dire le local à bois, ai été laissé "ouvert à tous les vents".
Car si le vol de vins est une occurence courante, le vol d'outillage, ou de produits d'entretien et d'amendements, ne l'est pas moins.Votre enquête a t-elle, à ce niveau, pu déterminer qui disposait de la clef du local à bois, et quelle était la gestion par Mme. Marchal ?
Cordialement,
MP
- Georges CENCI · 25 juillet 2019, 11:33
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@MP :
Quant au lieu de l'agression : Que voulez-vous que Raddad aille faire dans le sous-sol ne sachant pas si la victime allait s'y rendre ? Voler des bouteilles de vin ? Je trouve votre raisonnement limite tenant compte des raisons pour lesquelles Raddad s'est rendu à La Chamade ce jour-là. Révisez la question.
J'ai déjà répondu à votre conclusion.
Bien à vous. - Dom · 21 décembre 2021, 13:52
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Bonjour,
J'aimerais savoir comment vous avez trouvé la porte de la cave après le meurtre, était elle fermée à clé, je n'ai pas trouvé cette information.
Merci pour votre réponse. - Dom · 22 décembre 2021, 08:09
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Bonjour,
J'ai trouvé la réponse, vous l'avez écrite le 25 juillet 2019: "Quant à la cave à vin elle était fermée à clé et celle-ci déposée dans la boîte à cigares."
Cordialement. - Dom · 23 décembre 2021, 09:17
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Bonjour,
J'ai trois questions :
- Omar pouvait-il être en possession des clés (ou de copies qu'il aurait fait réaliser) du sous sol et de la cave à vin ?
- A t-on une explication sur la présence des deux sacs en plastique dans le sous sol ?
- Quelle est la dimension des deux sacs en plastique retrouvés dans le sous sol ?
Cordialement. - Georges Cenci · 24 décembre 2021, 14:51
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@ Dom :
Bonjour.
1 ) - Raddad n'avait pas les clefs du sous-sol et de la cave à vin. Par contre il avait les clefs du portillon qui lui permettait de rentrer son cyclomoteur sans déranger son employeuse.
2 ) - Je ne souviens pas qu'il y eût deux sacs en plastique ! Un oui où était inscrit PARIS. Il était là comme l'étaient d'autres matériaux, comme un carton, des poubelles pleines de gravats, des pots de fleurs vide et des chutes de matériaux les plus divers.
3 ) -ses dimensions ne sont d'aucune utilité. Il me semble qu'on le voit sur le dossier photographique. Jetez un œil.
Bien à Vous. - Dom · 26 décembre 2021, 09:22
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Bonjour,
En fait, j'ai trouvé, il n'y a qu'un seul sac plastique, on le voit sur la photo 26, il comporte l'inscription PARIS. C'est à propos de ce sac que je me pose quelques questions:
- Selon son aspect, peut on en conclure qu'il était dans la cave depuis longtemps (poussiéreux) ou au contraire récemment le jour du meurtre (propre)?
- Que faisait ce sac à cet endroit, comment et pourquoi est il arrivé là?
Merci pour vos réponses ainsi qu'à ma première question du message précédent.
Peut être mes questions vous semblent saugrenues.
Cordialement. - Dom · 27 décembre 2021, 06:28
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Bonjour,
Désolé, mais encore un éclaircissement, vous dites que Mme Marchal s'est rendue dans la cave où se trouve la régulation de la piscine, est ce confirmé, par exemple par des traces relevées au sol, ou est ce une supposition?
Cordialement. - Georges Cenci · 27 décembre 2021, 18:42
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@ Dom. Vous vous intéressez à cette affaire et cherchez à comprendre. Mais de grâce avant de poser vos questions lisez et analysez ce que j'ai écrit. Merci
- Dom · 28 décembre 2021, 10:14
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Bonjour,
En effet, je cherche à comprendre, mais évidemment je n'ai pas tous les éléments, c'est vous qui les avait et vous ne les avez probablement pas tous écrits.
Vous me conseillez de lire et d'analyser ce que vous avez écrit, c'est ce que j'ai fait, mais nulle part je n'ai lu une information qui me permette de savoir depuis quand ce sac en plastique était dans la cave, vous même ne le savez probablement pas. Et si ce sac avait été amené par Omar !
Il est hautement probable qu'Omar "malin" avait un double des clés du sous sol et de la cave à vin.
Vous avez écrit que le fait que Mme Marchal s'était rendu dans le local de la piscine était une hypothèse donc ce peut être une autre hypothèse ! Et si elle avait vu Omar s'introduire dans le sous sol !
Pas du tout d'accord avec votre message du 22 mars 2013 en réponse au message de Gouvy Claude 6 mars 2013, vous écrivez: "C'est à la suite de cette communication qu'elle se rend dans la cave pour actionner le système de régulation de la piscine. Raddad est arrivé peu après". Comment savez vous qu'Omar est arrivé après ?
Par contre je suis 100% d'accord avec le message de MP du 20 juillet 2019.
Excusez moi si je vous ennuie, mais j'ai quelques suppositions à discuter quant au déroulé de la journée d'Omar du 23 juin. - Georges Cenci · 29 décembre 2021, 11:59
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@ Dom.
Bonjour.
Je viens de relire mon rapport de synthèse et aux pages 11 à 14/57 je décris les objets trouvés dans le sous-sol. Ils sont nombreux, certains sont importants comme le chevron, le tuyau métallique, le lit pliant, la montre, le bridge, les chaussures, les poubelles, les pots de fleurs vides, la laine de roche, les palettes ; d'autres sont secondaires, comme le sac en plastique, le carton, la plaque de calibel et autres matériaux les plus divers entreposés après les travaux dans un espace près de la cuve à fuel. Nous avons investigué sur tous ces objets et matériaux. Pour la plupart nous avons apporté une réponse ; pour d'autres comme le sac en plastique et la carton nous n'avons pu déterminer leur présence. Toujours est-il qu'ils n'avaient pas séjourné à l'extérieur et devaient se trouver là depuis des mois. Ce sac et ce carton ne jouent aucun rôle dans ce dossier.
Vous pensez que ce sac aurait pu être amené par RADDAD ! Pour quoi faire ? Soyez sérieux.
Vous avancez l'hypothèse que Omar RADDAD avait un double des clefs du sous-sol et de la cave à vin. Je vous en laisse la paternité mais cela ne colle pas du tout au dossier.
Depuis 30 ans, mes hypothèses même si elles vous contrarient sont celles retenues par toutes les instances de jugement.
Bien cordialement - Robin · 29 décembre 2021, 22:47
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@Dom :
Dom,
Si je puis me permettre, le sac en question fait un peu penser aux sacs que l'on peut trouver dans certaines boutiques "de luxe", et donne plutôt l'impression d'avoir appartenu à Mme Marchal. Comme vous pouvez le voir, la partie du sous-sol dans laquelle il se trouve est un peu en fouillis : il y a des palettes, des rouleaux, etc. Ce n'est pas plus surprenant que ça qu'il y ait eu un sac vide parmi ces objets. Pour quelle raison ce sac était-il là, difficile de le dire, mais il ne paraît pas avoir de lien avec l'affaire. Si cela avait été le cas, les enquêteurs s'en seraient sûrement rendu compte.
En ce qui concerne le fait qu'il aurait pu appartenir à Omar, difficile à dire également mais cela semble peu probable. Omar travaillait ce matin-là, et il est venu chez Mme Marchal, selon toute vraisemblance, pour lui demander à nouveau de l'argent. Pour quelle raison serait-il venu avec un sac, vide ou non ? Il est plus sûrement arrivé les mains vides.
Il semble également difficile de croire qu'Omar aurait pu se faire faire un double des clés de la cave. Pour quelle raison ? Mis à part la cave à vins, il ne semble pas y avoir grand chose à voler dans le sous-sol. Omar est malin, certes, mais je ne crois pas qu'il ait accompli ou planifié des vols. Il avait pris l'habitude de demander de l'argent, et pris l'habitude qu'on lui en donne. Cela devait probablement suffire à lui laisser penser qu'en cas de besoin, il n'avait qu'à en demander, quitte à insister.
En ce qui concerne le fait qu'Omar soit arrivé peu après que Mme Marchal soit descendue au sous-sol, cela relève simplement de la logique. Mme Marchal y est probablement descendue suite à son appel avec Mme Serin, appel qui s'est terminé juste avant midi. Quand à Omar, c'est également à midi qu'il a terminé son travail ce jour-là, et il ne faut que peu de temps pour parcourir la distance entre les deux propriétés.
Je ne crois pas non plus que Mme Marchal ait vu Omar s'introduire dans le sous-sol. Cela paraît assez peu cohérent. Quelle certitude aurait eu Omar que Mme Marchal n'était pas là ? Pour s'en assurer, il aurait pu sonner à l'interphone, par exemple, ou faire le tour de la maison. Il semble difficile de croire qu'il aurait pris le risque de cambrioler la cave tout en sachant Mme Marchal chez elle.
N'hésitez pas à relire le livre de M Cenci. L'essentiel y est. - Dom · 30 décembre 2021, 21:41
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Bonjour,
@Monsieur Cenci.
Tout d'abord merci pour votre réponse. Sachez que vos hypothèses ne me contrarient pas du tout, au contraire je suis à 90% d'accord avec vous, mais je pense le scénario un peu différent, cela m’est venu en lisant cette phrase « Elle m’a insulté » prononcée par Omar et rapportée par Mr Denis Bigot.
Vous allez dire que je fais une fixation sur ce sac, vous me répondez qu'il "devait" être là depuis des mois, vous utilisez le conditionnel donc il est peut être arrivé là le dimanche 23 juin.
Excusez moi, mais en quoi le fait que Omar ait un double des clefs du sous-sol et de la cave à vin ne colle pas du tout au dossier ?
@Robin
Oui il est probable que le sac appartenait à Mme Marchal, mais elle a très bien pu un jour s'en servir comme contenant pour remettre quelque chose à Omar. Il faut encore que je réfléchisse quelques jours, j'ai peut-être trop d'imagination !Je vous souhaite à tous les deux un excellent réveillon.
- Robin · 31 décembre 2021, 09:46
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@Dom :
Dom,
Merci, je vous souhaite à vous aussi un très bon réveillon.
Le major pourra certainement vous en dire beaucoup plus, mais il semble que l'accès à la cave était, en général, très limité. Il n'y avait pas grand chose à y faire : cave à vins, chaudière et entretien de la piscine principalement. Les ouvriers qui venaient occasionnellement y travailler devaient passer par Mme Marchal pour avoir la clé, qui ne se trouvait pas en permanence sur la serrure ni à proximité de la porte. En ce qui concerne Omar, la cave n'entrait pas dans ses attributions, sauf travaux exceptionnels. Il n'est même pas sûr qu'il savait où se trouvait la clé, ni même qu'il aurait eu l'opportunité de la dérober pour en faire un double. De plus, encore une fois, pourquoi l'aurait-il fait ? Il n'y a rien à voler en bas, mis à part des vins peut-être, eux-mêmes enfermés dans une pièce également fermée à clé.
Le sac paraît vraiment accessoire dans le contexte. Omar n'était pas censé être là ce dimanche, pourquoi Mme Marchal aurait-elle eu quelque chose à lui remettre dans un sac ?
On dirait que vous avez un scénario alternatif en tête. Expliquez-le plus en détail si vous voulez ? - Georges Cenci · 31 décembre 2021, 14:39
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@ Dom.
Bonjour.
J'ignorais à la conclusion de ce dossier ce qu'a rapporté Monsieur Denis Bigot alors que Omar Raddad était en détention. Il est certain comme je l'ai exprimé dans mon rapport de synthèse, mon ouvrage et dans ce blog que Ghislaine Marchal n'a pas dû apprécier cette intrusion et qu'elle a pu avoir des mots cinglants envers Omar Raddad. J'ai même écrit que sa décision a dû être énergétique et brutale.
Quant à votre interrogation sur les clefs je confirme que cela ne colle pas au dossier pour la simple raison que Omar Raddad ne possédait que la clé du portillon ce qui lui permettait ainsi de pouvoir rentrer son cyclomoteur dans l'enceinte de la propriété.
Il n'avait aucune autre clef. Lorsqu'il voulait se rendre au sous-sol il devait, comme tous les autres intervenants, demander la clef à Mme Marchal.
A tous les intervenants et autres lecteurs de ce blog, je vous présente mes vœux les plus cordiaux pour 2022. - Dom · 01 janvier 2022, 16:40
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Bonjour,
@Robin @ Monsieur Cenci.
Omar et sa femme ont été hébergés chez Mme Marchal plusieurs années jusque quelques mois après la naissance de leur premier enfant. Ensuite, Mme Marchal leur a demandé de déménager, prétextant le danger représenté par la piscine pour un jeune enfant. Latifa était employée comme femme de ménage. Il est probable que Mme Marchal leur ai demandé un jour à l'un ou à l'autre d'aller chercher du vin dans la cave à vin, donc ils ont pu être en possession de la clé. Je suppose que cette clé n'est pas une très haute sécurité, donc deux empreintes avec de la pâte à modeler suffisent pour en réaliser un double.
@Mr Cenci.
Oui, je sais que l'information de Monsieur Bigot est postérieure à la conclusion du dossier.En fait mes différences de scénario ne sont plausibles que si Omar avait un double de la clé de la cave à vin et éventuellement celle du sous sol, mais pas obligatoire pour cette dernière puisqu'à priori il y en avait une dans le local à bois.
Alors ma question est: Omar avait-il un double de la clé de la cave à vin? Oui, non, ou c'est possible.
Je suis désolé de vous importuner avec mes questions, mais c'est la dernière! - Georges Cenci · 01 janvier 2022, 17:12
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@ Robin.
Vous avez une approche et une connaissance de ce dossier remarquables. Vous répondez souvent à ma place d'une manière détaillée et toujours à bon escient. Avec le temps qui passe il m'arrive de me lasser de répondre comme vous le faites si bien.
Nous ne nous connaissons pas mais avons en commun une connaissance judiciaire de ce dossier.
Mes vœux les plus cordiaux vous accompagnent.
Très cordialement. - Georges Cenci · 03 janvier 2022, 09:14
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@Dom.
Si vous me le permettez je ne répondrai plus sur la question de la clé de la cave à vin. Pour votre scénario vous en pensez ce que bon vous semble : il avait ou il n'avait pas une
clé.
Par contre je vous conseille la lecture de mon ouvrage.
Qui, peut-être, vous éclairera sur votre fixation. Si vous ne pouvez l'acheter vous l'avez en lecture libre sur ce site.
Bien à vous. - Dom · 03 janvier 2022, 11:56
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Bonjour
@Mr cenci
Mais votre livre je l'ai lu plusieurs fois en lecture libre, sauf la page 69 qui n'est pas visible.
Cordialement. - Robin · 03 janvier 2022, 12:39
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@Dom :
Bonjour Dom,
Je vais essayer de répondre à votre question, et le Major pourra toujours rectifier si je me suis trompé.
À priori, il n'y avait pas, habituellement, de clé dans le local à bois. Il s'agirait plutôt de la clé que Mme Marchal elle-même a utilisée pour descendre au sous-sol, et dont l'agresseur s'est ensuite lui-même servi pour fermer la porte, avant de laisser cette clé dans le local à bois. Cela impliquerait que cet agresseur ne savait pas où se trouvait d'habitude cette clé, et n'a pas pu la remettre à sa place. Il s'est donc contenté du local.
Vous demandez si Omar avait "oui ou non" un double de la clé de la cave à vins. Pour cela, il lui aurait fallu les clés d'origine. Or, il fallait passer par Mme Marchal pour avoir ces clés, et les lui rendre tout de suite après.
Vous parlez de l'époque où Mme Marchal hébergeait (gratuitement) Omar dans un studio au-dessus de son garage. La femme d'Omar travaillait aussi pour Mme Marchal à ce moment-là, donc il n'est pas impossible qu'elle ait eu, à l'occasion, à descendre au sous-sol, voire à la cave à vins, mais on en revient toujours au fait qu'il lui fallait passer par Mme Marchal pour avoir les clés. Certes, elle aurait peut-être donc su où se trouvaient ces clés, mais je ne crois pas qu'elle aurait essayé d'en faire des doubles. Les enquêteurs ont constaté que les comptes de la femme d'Omar était équilibrés, sans aucun problème. J'ai tendance à penser qu'elle était tout à fait honnête et je ne crois pas qu'elle aurait cherché à nuire à Mme Marchal.
Il faut bien se rappeler aussi que les problèmes d'argent d'Omar ont commencé beaucoup plus tard. Au moment où il vivait chez elle, Omar n'avait lui non plus aucune raison de nuire à Mme Marchal. De plus, si il y avait eu des vols dès cette époque, elle aurait fini par le remarquer.
Donc, Omar avait-il "oui ou non" un double des clés de la cave à vins? C'est impossible à déterminer exactement. Tout laisse à penser que non, cependant.
Je crois que le major essaie de vous faire comprendre que vous faites fausse piste et que vous perdez votre temps avec un détail qui n'a pas d'importance.
Est-ce que vous pourriez en dire un peu plus sur votre scénario alternatif? Vous pensez qu'Omar avait fait un double des clés, qu'il avait pris l'habitude d'aller voler du vin et que Mme Marchal avait fini par le surprendre? Quelle était aussi pour vous la place du sac dans ce scénario? - Robin · 03 janvier 2022, 12:45
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@Georges Cenci :
Bonjour M Cenci.
Merci pour le compliment ! Malheureusement je ne connais pas le dossier aussi bien que vous, mais j'imagine qu'au bout de 30 ans, ça doit être un peu lassant effectivement, donc si je peux donner un coup de main de temps en temps, c'est avec plaisir.
Je vous souhaite à vous aussi une très très bonne année, ainsi qu'à Dom et à tous vos lecteurs. - Admin · 06 janvier 2022, 10:28
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@Dom : Bonjour.
La page 69 est bien lisible sur ce qui est présent sur ce blog.
Le lien direct : https://www.scribd.com/doc/20597270...
Cordialement. - Dom · 10 janvier 2022, 23:21
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ELLE M'A INSULTER.
Tout d'abord, je sollicite votre indulgence, en temps que simple lecteur je ne suis pas en possession de toutes les informations et quelqu'un connaît peut être un détail que je ne peux savoir et qui rendrait mon scénario impossible.
Avant tout je dois préciser que mes différences de scénario ne sont possibles que si Omar possède un double de la clé de la cave à vin. Qui peut affirmer le contraire? N’oublions pas qu’il a été hébergé plusieurs années chez Mme Marchal avec sa femme Latifa employée comme femme de ménage. En 1988 Mme Marchal, prétextant le danger de la piscine pour un jeune enfant, leur a demandé de déménager. Pendant ces années, il est probable que Mme Marchal ai demandé à lui ou à Latifa de remonter du vin de la cave à vin, donc il a pu être en possession de la clé et réaliser un double après avoir pris son empreinte par exemple avec de la pâte à modeler.
Je dois aussi donner deux précisions:
- "Elle m'a insulté" c'est la phrase prononcée par Omar après le saccage de sa cellule, propos rapporté le 12 janvier 2018, soit après le procès, par Mr Denis Bigot. Mais de quelle insulte s’agit-il? Pour que Omar se soit autant déchainé ce ne peut être qu'une insulte particulièrement blessante.- Comment expliquer la présence de ce sac plastique avec l'inscription "PARIS", au sol, visible sur la photo 26? Soit ce sac était là au sol depuis longtemps et il faut admettre que, alors qu’il gène le passage, personne ne l’a jamais ramassé, soit on peut penser qu'il a été amené là par Omar le 23 juin. A signaler que quand le gendarme Liedtke s’introduit dans la cave, il donne un coup de pied dans le lit pour dégager le passage c’est pour cela que le sac se retrouve sous le lit. Sur la photo 26 on voit bien que ce sac est maculé de sang.
Par ailleurs en ce qui concerne l'emplacement de la clé du sous sol de nombreux endroits sont évoqués, j'ai retenu celui du local à bois, comme l'écrit Mr Cenci page 66 de son livre: "Ghislaine Marchal se dirige vers le local à bois où elle prend la clef qui lui permet d'accéder au sous-sol ».
Alors j’imagine ce scénario dont voici le résumé:
Omar, résigné, a enfin compris qu'il n'obtiendrait plus aucunes avances de la part de Mme Marchal, mais il a un besoin pressant d’argent, alors il décide de voler des bouteilles de vin dans la cave à vin pour les revendre à un complice avec qui il a rendez vous près de son domicile le 23 juin vers 12h30.En détail et chronologiquement, voilà un possible déroulement des faits :
- samedi 22 juin, Omar demande à Mme Pascal de travailler chez elle le lendemain, soit un dimanche ce qui est inhabituel et surprenant car en plus c'est le jour de l'aïd, mais cela lui permet de se rendre à La Chamade pendant sa pause de midi,
- un peu avant midi il quitte le mas Saint Barthélémy à mobylette, il la cache et termine le plus discrètement possible son trajet à pied jusqu'à La Chamade,
- à midi, après l’appel téléphonique de Mme Serin, Mme Marchal sort de sa maison par l'entrée principale et se rend au sous sol pour activer "Oscar", le système de nettoyage de la piscine,
- elle prend la clé dans le local à bois,
- ouvre le portillon puis la porte métallique, entre dans le sous sol et active "Oscar",
- ressort du sous sol, referme la porte du sous sol à clé, referme le portillon, suspend la clé au clou du local à bois et referme la porte,
- puis elle rentre dans sa maison par son entrée principale,
- juste au moment où elle ferme la porte, elle aperçoit Omar qui ouvre le portail (on sait qu’il possède la clé),
- elle le voit se diriger vers l’escalier du sous sol et, bien qu’elle soit en peignoir, décide de le suivre,
- elle le voit entrer dans le local à bois,
- Omar prend la clé du sous sol, sort et ferme la porte du local à bois,
- il porte des gants pour ne laisser aucunes traces de son larcin,
- il a avec lui un sac plastique plié en 4 pour emporter les bouteilles,
- il possède un double de la clé de la cave à vin,
- il ouvre le portillon, descend l’escalier, ouvre la porte métallique, laisse la clé dans la serrure puis ouvre et entre dans la cave à vin,
- Mme Marchal arrive et le surprend prêt à dérober des bouteilles,
- hélas, elle prononce le mot voleur,
- insulte suprême pour un musulman, (c'est le « Elle m’a insulté » rapporté par Mr Denis Bigot),
- le vol est interdit dans le Coran et à l'idée que Mme Marchal le dénonce et que ses proches apprennent qu'il est un voleur, Omar s'emporte,
- il pousse et bouscule Mme Marchal à travers les caves,
- en chemin il perd son sac plastique,
- son excitation monte et atteint son paroxysme quand il arrive au vide sanitaire (là où on a retrouvé le bridge de Mme Marchal),
- Omar incontrôlable se déchaîne, frappe avec un chevron qu'il vient de ramasser au sol,
- sous la violence des chocs, Mme Marchal perd connaissance,
- il se rend compte qu'il n'a plus d'autre solution que de l'achever,
- il se dirige vers la sortie conservant sans s'en rendre compte le chevron dans sa main, devant la porte du sous sol il lâche le chevron,
- il monte chercher une cisaille qui se trouve dans le local à bois, redescend et assène 15 coups de cisaille,
- ensuite il change son programme, abandonne l'idée du vol de bouteilles préférant dérober les numéraires qu'il sait où trouver,
- il se dirige vers la cave à vin, passe devant son sac plastique qu'il oublie de récupérer, ferme à clé la porte de la cave à vin, ferme la porte du sous sol à double tour, remonte l'escalier, ferme le portillon, entre dans le local à bois, nettoie la clé à l'essence et la remet au clou, nettoie la cisaille à l'essence et la suspend devant la clé, sort et referme la porte du local à bois, entre dans la maison par la porte principale, se rend dans la chambre, dérobe les numéraires, ressort de la maison, en referme la porte, ouvre le portail, le referme à clé et se rend à pied le plus discrètement possible jusqu'à sa mobylette, puis se cache, il faut qu'à ce moment il ne soit surtout pas vu autour de La Chamade, il est 12h20,
- dans le même temps, Mme Marchal écrit "OMAR M'A TUER", barricade la porte, traverse la cave passe à quatre pattes sur le sac plastique en y laissant des traces de sang, écrit "OMAR M'A T", puis se réfugie à côté de la chaudière,
- de 12h20 à 12h55 Omar reste caché, comme dit plus haut il ne faut surtout pas qu'il soit vu autour de La Chamade, à 12h55 il se rend à son travail chez Mme Pascal, sur le chemin il se débarrasse du double de la clé de la cave à vin et de ses gants, vers 13h il reprend son travail plus tôt que prévu, ceci afin de raccourcir le temps pendant lequel il allait immanquablement être soupçonné,
- en fin de journée il téléphone à son complice et lui explique qu'il a eu un contre temps et qu'il na pas pu voler les bouteilles.
Avec ses gants Omar n'a laissé aucunes traces.QUI A TELEPHONER?
Selon cet éventuel scénario, qui a téléphoné de la cabine 407 à 12h51? Probablement pas Omar, à 12h20 il ne doit pas se montrer, il ne peut pas prendre le risque d'être vu à proximité de La Chamade, donc il se cache jusqu’à 12h55. Il prétend le 2 juillet que c’est lui qui a téléphoné, mais probablement a t-il entendu parler de cet appel téléphonique et a l'idée de s'en servir comme alibi.
La personne qui a téléphoné pourrait être le complice qui ne voyant pas Omar arriver a téléphoné à la belle famille pour savoir où était Omar. Ce qui laisse supposer qu'il connaissait le numéro de téléphone des beaux parents.Pauvre Madame Marchal, on ne peut être qu'admiratif devant tant de courage déployé dans ses derniers instants de vie.
- Georges Cenci · 11 janvier 2022, 15:26
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@ Dom.
Dans l'ensemble, votre scénario est un tantinet curieux. Et j'ajouterai grotesque lorsque vous pensez que Raddad est venu voler des bouteilles de vin ! Mais tous les scenarii le sont plus ou moins. Je vous en laisse la paternité !
Dans votre inspiration intellectuelle, je retiens à titre principal que c'est Omar Raddad qui a tué Mme Marchal, que vous honorez par votre obligeante conclusion. Ce dont je vous félicite.
Bien cordialement - Robin · 11 janvier 2022, 17:01
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@Dom :
Bonjour Dom.
Désolé, je ne suis pas le major, mais je vais essayer de vous répondre, en attendant mieux.Tout d'abord mea culpa, je suis peut-être allé un peu vite en disant qu'il n'y avait pas d'emplacement habituel pour la clé dans le local à bois. J'était persuadé que Mme Receveau avait déclaré n'avoir jamais remarqué une clé à cet endroit, et il me semblait un peu étrange qu'une clé donnant accès à une des pièces de la maison, quand bien même ce ne serait "que" le sous-sol, reste ainsi à la disposition de n'importe qui.
En ce qui concerne les insultes, seul Omar pourrait dire en quoi elles consistaient, même si elles étaient probablement liées à son comportement récent.
Je ne crois pas qu'Omar ou sa femme auraient fait un double des clés. Certes on ne peut pas le prouver mais à l'époque où ils vivaient chez Mme Marchal, tout se passait apparemment très bien et ni l'un ni l'autre n'aurait eu aucune raison de vouloir lui nuire. Les problèmes d'argent d'Omar ont commencé beaucoup plus tard et je ne crois pas qu'il aurait tenté de faire un double des clés "au cas où."
En ce qui concerne le sac dans le sous-sol, vous dites : "Soit ce sac était là au sol depuis longtemps et il faut admettre que, alors qu’il gène le passage, personne ne l’a jamais ramassé, soit on peut penser qu'il a été amené là par Omar le 23 juin."
Cet endroit de la cave est un peu en désordre, la présence d'un sac au sol n'aurait pas vraiment gêné qui que ce soit. Ces deux versions sont trop extrêmes et vous oubliez une troisième possibilité, beaucoup plus simple, à savoir qu'il était déjà au sol à cet endroit et qu'il a été plus ou moins bougé par Mme Marchal elle-même lorsqu'elle se déplaçait.Vous écrivez : "Omar, résigné, a enfin compris qu'il n'obtiendrait plus aucune avance de la part de Mme Marchal, mais il a un besoin pressant d’argent, alors il décide de voler des bouteilles de vin dans la cave à vin pour les revendre à un complice avec qui il a rendez vous près de son domicile le 23 juin vers 12h30."
Il y a un gros problème dans ce scénario : Omar NE SAVAIT PAS que Mme Marchal et Mme Pascal avaient décidé de ne plus lui avancer d'argent. En se rendant chez Mme Marchal, il pensait probablement qu'il n'avait qu'à demander, comme d'habitude, quitte à insister un peu.
Ce qui paraît également invraisemblable dans ce scénario, c'est qu'Omar se soit introduit dans la propriété avec de mauvaises intentions SANS s'assurer de l'absence de Mme Marchal, par exemple en sonnant à l'interphone. D'autant plus que si dans un tel cas de figure, elle l'avait aperçu, comme vous dites, entrer chez elle un jour où il n'était pas censé être là, elle l'aurait peut-être interpellé avant même qu'il n'ait le temps de descendre.En ce qui concerne un éventuel vol de vin, je répète qu'Omar avait l'habitude qu'on lui donne l'argent qu'il demande et n'avait pas besoin de s'embarrasser de tels détours. Quand à l'hypothèse d'un complice, d'une certaine manière elle s'annule d'elle-même quand on prend en compte tous ces éléments. Omar n'avait pas de double des clés du sous-sol, n'avait pas l'habitude ou le projet de voler, et a de plus l'air un peu "solitaire", de toute façon, en dehors des membres de sa famille.
En ce qui concerne l'appel téléphonique, il me semble assez peu crédible qu'un éventuel "complice" dans une histoire de vol prenne le risque d'appeler la famille d'Omar alors qu'il est censé attendre ce dernier. Rien n'aurait empêché Omar de le rejoindre, surtout si, comme vous dites, il ne devait pas être vu autour de la maison.
- Dom · 07 avril 2022, 11:22
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@Monsieur Cenci.
Quelque chose me chiffonne et je me permets de vous demander quelques éclaircissements:
- vous écrivez: "En effet, nous avons retrouvé dans le sous-sol les chaussures à talons compensés que Ghislaine Marchal utilisait à l’extérieur ce qui prouvait qu’elle les avait volontairement enfilées pour sortir. Ses chaussons d'intérieur que nous avons saisis étaient eux près de son lit."
- alors que les Docteurs Page, Macario et Menard écrivent dans Compléments d'expertise sur la datation de la mort: "Madame Marchal n'avait pour seul vêtement qu'un peignoir de bain en tissu éponge, deux pantoufles retrouvées à proximité du corps. Cet habillement correspond à une tenue d'intérieur (soit avant soit après une sortie)".
Cela semble contradictoire:
- chaussures à talons compensés ou pantoufles,
- tenue d'extérieur ou d'intérieur,
- pantoufles retrouvées à proximité du corps alors que sur le plan de la cave, la droite est à côté du lit.
C'est possible que le "Complément d'expertise sur la datation de la mort" manque de précisions, peut être ont-ils confondus chaussures à talons compensés et pantoufles. Ils écrivent également que la montre a été retrouvée à proximité du corps alors que sur le plan elle est encore plus éloignée que la chaussure droite, par contre ils parlent d'une chevalière que vous n'évoquez pas et ils ne mentionnent pas la prothèse dentaire.
Et, pour alimenter le trouble, sur les photos 19 et 21 la chaussure droite est couchée sur un côté alors que sur la 26 elle est redressée?Dans "Complément d'expertise sur la datation de la mort" il est indiqué "Sept pages reproduites dans leur intégralité", mais il n'y en a que 6.
- Georges CENCI · 08 avril 2022, 10:43
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Bonjour Dom
Peut-être ma réponse va vous déchiffonner ! Ou peut-être pas.
Chaussures à talons compensés ou pantoufles. Le terme exact est chaussures à talons compensés. La description, autre, faite par les médecins légistes n'a aucune importance. Il n'entrait pas dans la mission de ceux-ci de décrire la nature de ces chaussures et d'estimer que le peignoir et les chaussures à talons compensés ou pantoufles étaient une tenue d'intérieur ou d'extérieur.
Il y avait deux chaussures à talons compensés dans cette cave ; une que l'on voit à côté du lit pliant couché sur le côté puis photographiée debout par le technicien de la scène de crime pour montrer ses détails. La deuxième se trouvait près du corps de la victime. mais vous ne la trouverez pas sur mon site pour des raisons évidentes tenant au respect du corps de la suppliciée.
Quant à la chevalière vous la découvrirez sur les photographies mises en ligne à la rubrique "les mains ensanglantées, la preuve par l'image''.
Bien vu pour les 6 pages alors qu'il est mentionné qu'il y en avait sept. Je vous confirme qu'il y a 6 pages.
Bien à vous. - Dom · 10 avril 2022, 11:19
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Bonjour Monsieur Cenci,
Merci pour votre réponse claire et précise. Pour la chevalière, j'avais compris qu'elle était à proximité du corps, j'avais trop vite lu le rapport des médecins.
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