Omar l'a tuée

Vérité et manipulations d'opinions. Enfin une information contradictoire sur l'"Affaire Omar Raddad".
«En 1894 on condamnait un jeune officier parce qu’il avait le seul tort d'être juif ; en 1994 on condamnait un jeune jardinier qui avait lâchement tué une femme âgée sans défense. En 1906 Alfred DREYFUS fut réhabilité alors que Omar RADDAD est un condamné définitif. Un était innocent, l'autre est coupable ». - Georges Cenci

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Le temps de la réflexion

Le 30 novembre 2021 je publiais un article intitulé : la commission d'instruction devant un dilemme : la pertinence de nouvelles investigations ! Je reproduisais la conclusion de la Cour de révision des condamnations pénales qui rejetait le 20 novembre 2002 la requête en révision déposée par le meurtrier de Ghislaine Marchal :

« - Attendu que, si la découverte d’empreintes génétiques masculines sur les deux portes servant de support aux inscriptions accusatrices, ainsi que sur le chevron, constitue un élément nouveau, il est impossible de déterminer, à quel moment, antérieur, concomitant ou postérieur au meurtre, ces traces ont été laissées ;

- Attendu que de nombreuses personnes ont pu approcher les pièces à conviction avant le meurtre et, faute de précautions suffisantes, après celui-ci ; que, dès lors, serait privée de pertinence toute recherche complémentaire sur les empreintes génétiques découvertes, comme sur celles qui pourraient l’être par de nouvelles investigations. »

 

 

Vous qui suivez l'actualité de cette affaire, vous avez observé que la défense de Raddad, dans sa nouvelle requête en révision, demandait que de nouvelles investigations soient ordonnées pour donner un sens à la fameuse enquête prétendue secrète effectuée au début de l'année 2000 par trois valeureux pandores et la présence d'ADN inconnus dont Noachovitch vous a rabattu les oreilles.

Et la Toile s'enflammait à nouveau, les valeureux pisse-copie copiaient-collaient à tour de bras, Rouart sortait un nouveau bouquin, imité par Noachovitch et Fenech. La pression médiatique est intolérable comme elle l'était déjà avant le procès d'assises et avant la décision de la Cour de révision des condamnations pénales.  Mais les hauts magistrats ne se laisseront pas berner par toutes ces manigances. 31 ans de manipulations avocatomédiatiques n'entameront pas la nécessaire sérénité des juges suprêmes.

Tous les médias dans le sillage de la robe de Noachovitch ont, dans un premier temps, cancané sur la fameuse enquête cachée et les ADN. Puis, après le renvoi de la décision de la commission de révision au 13 octobre, Noachovitch ne faisait plus état de l'enquête cachée mais seulement des ADN puisqu'elle proclamait haut et fort que l'avocat général l'avait suivie dans sa démarche. Oui, mais elle me permettra de supposer que ce même avocat général aura rejeté, arguments à l'appui, ses exigences sur cette fameuse enquête dont je ne manquerai pas de vous entretenir le moment voulu.

Les magistrats de la commission d'instruction sont vraiment devant un dilemme puisqu'ils sont dans la même situation que leurs pairs en 2002.

 

Georges Cenci

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