Omar l'a tuée

Vérité et manipulations d'opinions. Enfin une information contradictoire sur l'"Affaire Omar Raddad".
«En 1894 on condamnait un jeune officier parce qu’il avait le seul tort d'être juif ; en 1994 on condamnait un jeune jardinier qui avait lâchement tué une femme âgée sans défense. En 1906 Alfred DREYFUS fut réhabilité alors que Omar RADDAD est un condamné définitif. Un était innocent, l'autre est coupable ». - Georges Cenci

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Lettre ouverte à Monsieur Jean-Marie Rouart

Monsieur l'Académicien,

Nul ne s'improvise Avocat, c'est un métier. Nul ne peut prétendre être Zola sans le talent de Zola.

Vous écrivez que la condamnation d'Omar Raddad "présente toutes les apparences de l'erreur judiciaire". Et vous avez raison, ce ne sont que des apparences ! Ainsi que l'écrit Monsieur Philippe BILGER sur son Blog "Omar Raddad innocent : c'est du cinéma".

Apparences créées par les média, les livres que vous évoquez, et enfin et surtout par vous-même dans votre modeste ouvrage, écrit alors que vous n'avez assisté à aucune audience du procès d'assises ni, à l'évidence, lu les documents qui étaient contraires à votre thèse. S'il en était autrement vous ne pourriez omettre que "les circonstances atténuantes", que vous évoquez si complaisamment, ont été demandées par l'Avocat Général "en raison de la jeunesse de l'accusé" et non pour quelque autre raison.

Il n'y a qu'un seul dossier judiciaire qui a conduit à la condamnation d'Omar Raddad lors de son procès devant la Cour d'assises de Nice, mais vous ne l'avez pas lu !

Enfin et surtout, vous n'avez pas relevé, ce que de rares journalistes ont fait, les propos d'Omar Raddad après la plaidoirie de son avocat Jacques Vergès, lors de l'audience tenue devant la Cour de révision des condamnations pénales. Il a déclaré que, si Madame Marchal avait été vivante elle aurait écrit : "Omar m'a frappée".

Au lieu d'assister aux audiences, au lieu de consulter le dossier judiciaire avec rigueur, vous nourrissez régulièrement une hypothétique erreur judiciaire bâtie sur des hypothèses radicalement contredites par la réalité du dossier judiciaire. Le livre de Monsieur Guy Hugnet est à cet égard intéressant. Est-il nécessaire de vous rappeler que pour cela vous avez été, en 2002, condamné, dans un jugement motivé ? Vous qui êtes manifestement sensible à l'injustice devriez, sans doute, témoigner plus de considération, voire de compassion, à la victime, la seule, Ghislaine Marchal, qui a inscrit à deux reprises le nom de son meurtrier, et dont, étrangement, vous niez délibérément le courage.

Sabine du Granrut, avocat à la cour, nièce de Ghislaine Marchal.

Georges Cenci

Administrateur : Georges Cenci

Restez au courant de l'actualité et abonnez-vous au Flux RSS de cette catégorie

Soyez le premier à réagir sur cet article

Ajouter un commentaire Fil des commentaires de ce billet

No attachment



À Voir Également

Aucune autre possibilité que la culpabilité d’Omar

Nice-Matin (Edition Cannes) du 12 Décembvre 2021 Me Henri Leclerc, avocat de la famille Marchal lors du procès d’assises en 1994, reste convaincu que la justice a condamné le vrai coupable. Et que la demande de révision n’y changera rien.  

Lire la suite

Contre-Enquêtes : L'Affaire Omar Raddad, la vérité sur une grâce

Le site web "TV Liberté" est revenu ce 15 octobre 2021 sur l'affaire Omar Raddad avec un angle un peu différent, tout comme l'avait fait également cette étudiante pour la rédaction de son mémoire. Une vidéo à découvrir, même si elle reprend de nombreuses images de ce blog, et autres archives vidéo de l'émission "Faites entrer l'accusé" notamment.  

Lire la suite