Omar l'a tuée

Celles et ceux qui suivent cette affaires n'ignorent pas qu'une requête en révision est pendante devant la commission d'instruction de la Cour de révision et de réexamen depuis son dépôt par la défense, le 24 juin 2021.
Et, à l'instar de la première requête en révision qui voyait la sortie du film partisan de Roschdy Zem, le non moins film-documentaire sectateur de Saad Salman ''Le procès K - Omar Raddad'' sans oublier le livre opportuniste de la journaliste Eve Livet, ce nouveaur rebondissement vient à propos tenter encore une fois de faire pression sur la justice.
Mais quel événement ! Une enquête secrète sur la piste d'autres coupables ; en fait des cambrioleurs. Des cambrioleurs qui avaient sous les yeux et l'ont négligée une bague de valeur qui se trouvait sur le meuble-secrétaire ; n'ont pas pris la montre Cartier de Ghislaine Marchal ni la bague qu'elle portait au doigt ; sans toucher au coffre-fort ! Oui, vous avez bien lu ! Vérification faite, l'enquête n'a jamais été secrète, mais aucun service n'en retrouve trace que ce soit la gendarmerie ou là Chancellerie. Étrange ! Ce sont les archives personnelles de certains gendarmes transmises à Noachovitch qui seront débattues le 19 mai 2022 à la commission de révision. 
L'initiatrice de cette enquête serait une informatrice, tourmentée par l'idée de savoir un innocent condamné, voulant garder l'anonymat — dont on peut supposer qu'elle devait avoir un compte à régler avec un certain Martial Benhamou sinon elle n'aurait pas attendu 2002 —, qui contactait un lieutenant-colonel, Jean SASSO, alors chef de bureau de police judiciaire à la Région de gendarmerie Sud à Marseille. Lequel militaire recueillait sa déposition qu'il transmettait au Parquet de Grasse. Par soit-transmis, le Procureur de la République saisissait la gendarmerie des Alpes-Maritimes afin, très logiquement, d'en vérifier la plausibilité. Ce qui a dû être mis à exécution et non concluant, entraînant de facto le classement sans suite ; comme tous les scoops que nous avons connus depuis 30 ans.
Selon l'article de presse «la source du lieutenant-colonel lui a livré en 2002 des déclarations fracassantes, désignant nommément deux frères qui, le jour des faits, seraient rentrés porteurs de traces de sang et auraient déclaré à l'informateur : "si un jour on nous interroge sur l'affaire Marchal, on saura que c'est toi car tu es la seule à savoir". Ils auraient pu se laver au moins ! Et on vous énonce un certain Martial (Benhamou), avide, violent et flambeur qui tenait en sous-main à Villeneuve-Loubet un restaurant... fréquenté par des gens peu recommandables du milieu niçois et gitan. Tout à fait le genre de Ghislaine Marchal !
Mais l'information abracadabrante est la suivante : Ghislaine Marchal, je cite les gazetiers et c'est la plus grosse débilité que j'ai lue depuis 30 ans : « fréquentait régulièrement la pizzeria de Cagnes sur Mer où elle parlait librement de sa vie privée, parfois accompagnée de son jardinier, estimé et considéré comme son fils. » etc. etc.

Bien évidemment Noachovitch et Moreau ont réagi ; l'une se dit stupéfaite l'autre parle de compromission au sommet de l’État. La concomitance de cette tentative de duperie avec la requête en révision n'est pas pour me surprendre.

On sort du chapeau un dossier de 2002 et on l'étale en 2022 alors que la commission de révision n'a pas encore statué sur la requête. Étrange n'est-ce-pas !
Mais qui tire les ficelles ? Cette histoire de cambriolage n'est qu'un remake du 1er scénario de Moreau qui a sombré dans le ridicule. L'échotier le cite dans son article, cela en dit long sur son éthique et ses compétences ! 
Le 19 mai 2022 à 14 heures, les avocates de la défense et de la partie civile plaidaient devant la commission. Je suppose que l'expert généticien commis par la commission aura rendu son rapport. Celui-ci allait-il dans le sens espéré par Noachovitch ou au contraire mettait-il à mal les notes de synthèse établies par le conseil en génétique,Laurent Bréniaux. 
Je ne connais pas les conclusions de la commission d'instruction mais l'affaire sera à nouveau examinée le 15 septembre 2022 ; probablement après audition des gendarmes-scénaristes lesquels, comme un seul homme, ont dû demander à Noachovitch d'être entendus par la commission.
Dès le 19 mai au matin le show commence. Les petits soldats de Noachovitch montent au front. Fenech depuis rallié à la cause de la défense s’épanchait sur Cnews dont il est consultant. Se souvient-il cet ancien juge d'instruction des félicitations qu'il m'avait décernées au salon du livre à Nice pour avoir eu le courage d'écrire un livre sur cette affaire ? Puis, sous les arcades de la Cour de révision, les caméras n'avaient d'yeux que pour Noachovitch, toute gorge déployée, encadrée par ses deux fantassins Rouart et Fenech ; tous deux empreins de solennité. Rouart remettait ça toujours sur Cnews devant journalistes et consultants qui buvaient ses paroles mais qui avaient cela en commun de ne pas connaître une ligne du dossier. Et j'en passe, toutes les voies médiatiques avaient, comme d'habitude, ouvert leurs micros et caméras à la bien-pensance. C'est l'osmose médiatique : il faut que Omar Raddad soit innocent. N'est-ce-pas ce que le tribunal médiatique vous clame depuis 30 ans... sans rien démontrer !
Mais au fait, pourquoi pas le même engouement pour la partie civile ? Ce n'est pas parce que l'on ne tient pas tribune que l'on a rien à dire ! Oui mais voilà la partie civile se tait, elle a raison, sauf lors des audiences où jusqu'à présent sa parole a porté.